Lassociation des commerçants tient sa braderie samedi. Dimanche, elle sera ouverte aux camelots et aux particuliers.
La CIL se lance, Ă la fin des annĂ©es 40, dans un programme de lotissement, qui va se dĂ©velopper sur plusieurs communes. AprĂšs le programme 1947-48 comprenant le Galon dâeau et 150 logements aux trois Baudets, prĂ©figuration des autres constructions qui vont suivre, le programme 48-49 prĂ©voit des logements notamment Ă Tourcoing et Ă la Lionderie Ă Hem. Mais on prĂ©pare dĂ©jĂ la suite en effet, au Nouveau Roubaix, de vastes terrains sont alors occupĂ©s par des jardins ouvriers. Ces terrains, achetĂ©s pour la plupart par la ville Ă la SociĂ©tĂ© Lemaire et Lefebvre dans la premiĂšre partie du siĂšcle, sont disponibles pour un vaste plan de lotissement en maisons individuelles mis en Ćuvre par le CIL. Photo IGN 1947 En 1948, alors que les premiers habitants emmĂ©nagent aux trois Baudets en bordure de lâavenue Motte, la ville demande Ă la SNCF de dĂ©saffecter la plate-forme de la gare de dĂ©bord dĂ©truite pendant la guerre pour pouvoir y construire des logements. La voie-mĂšre qui empruntait le terre-plein central de lâavenue Motte serait rĂ©amĂ©nagĂ©e en piste cyclable. Le projet prend corps fin 1949 avec la cession de terrains appartenant Ă la ville Ă la sociĂ©tĂ© dâhabitation populaire Le Toit Familial. La premiĂšre zone concernĂ©e est limitĂ©e par les rues Mignard, Motte, Delory et Horace Vernet Ă part un rectangle situĂ© sur la ferme de la Haye oĂč sâinstallera lâĂ©cole Ste Bernadette. Elle reprĂ©sente 32500 m2 pour 227 maisons. On prolonge Ă cet effet la rue Horace Vernet jusquâĂ lâavenue Delory. Une deuxiĂšme zone situĂ©e Ă lâextrĂ©mitĂ© du boulevard de Fourmies et limitĂ©e par lâavenue Motte et la rue Mignard. 8500 m2 sera lotie Ă©galement, ainsi quâune troisiĂšme situĂ©e en bordure de lâavenue Motte Ă lâemplacement des anciens baraquements dĂ©molis pendant la guerre et lâemplacement de la gare de dĂ©bord. Ceci reprĂ©sente 11 000 m2 de terrains pour 143 maisons Document Nord Matin 1948 Les photos nous montrent la construction de la citĂ© des 3 Baudets, dont le modĂšle sera repris pour le projet actuel. Les travaux dĂ©marrent et les premiĂšres maisons sâĂ©lĂšvent dĂšs 1950. La photo aĂ©rienne montre les maisons implantĂ©e au milieu de jardins, comme le prĂ©conise le CIL. Photo Archives municipales Mais le CIL va entreprendre une autre tranche de travaux. Il envisage de bĂątir de lâautre cĂŽtĂ© de lâavenue Delory, sur lâemplacement de la ferme de Gourguemez ce qui deviendra la citĂ© du Maroc. En attendant, 1951 voit le dĂ©marrage des travaux du groupe Carpeaux-Pigouche, entre les rues Regnault, Edouard Vaillant et lâavenue Delory. Le groupe Pigouche reprĂ©sente 45 logements, le groupe Carpeaux 54. Ces constructions sont rĂ©servĂ©es Ă lâaccession Ă la propriĂ©tĂ©. Elles possĂšdent le Chauffage central. Certaines doivent ĂȘtre en briques rouges, les autres en briques blanches. Document Nord Matin 1951 En parallĂšle Ă ces travaux, on amĂ©nage lâavenue Motte et son terre-plein central pour y crĂ©er une promenade bordĂ©e dâarbres le long de laquelle on installe des bancs publics. Documents Nord Eclair 1955 Le quartier prend petit Ă petit lâaspect quâon lui connaĂźt aujourdâhui. Document Collection particuliĂšre AprĂšs la premiĂšre guerre, de grandes opĂ©rations de souscription sont lancĂ©es au profit des mutilĂ©s. Câest ainsi que le 14 octobre 1923, une maison du boulevard de Fourmies est proposĂ©e comme don en prĂ©sence de Me Gaillard, huissier et de cinq orphelines de guerre. Tout cela se dĂ©roule place du Travail. La maison est le premier lot », mais il y en a dâautres une cuisiniĂšre Ă©maillĂ©e, une bicyclette, une garniture de cheminĂ©e, une coupe de fruits, un lit, une bicyclette pour enfants et dâautres choses encore. La distribution de ces objets est effectuĂ©e chez M. Roger, 42 rue Daguesseau. Villa La DĂ©livrance en 1923 Photo Journal de Roubaix Câest Ă lâoccasion des fĂȘtes de la DĂ©livrance, qui se sont dĂ©roulĂ©es dans les quartiers du Moulin, du Raverdi, de la Potennerie et du Nouveau Roubaix. Le tirage a eu lieu un dimanche Ă 10 heures, sur un podium de la Place du Travail, pavoisĂ©e de drapeaux français et belges. La maison a Ă©tĂ© nommĂ©e maison de la DĂ©livrance ». M. Friant prĂ©sident du comitĂ© des fĂȘtes officie, entourĂ© des membres du comitĂ© des mutilĂ©s et Me Gaillard. Deux mille personnes entourent le podium sur lequel se trouvent cinq orphelines de guerre Melles Marcelle Jouvenaux, Raymonde Meunier, Marie Mouray, Marie Pardoen, LĂ©onie Blondel, en costumes dâalsacienne ou de lorraine. Chacune est placĂ©e devant une roue. Les orphelines Photo Journal de Roubaix Une symphonie sous la direction de M. Debeyne se fait alors entendre. Puis on procĂšde au tirage, le n°5580 sort. Mais personne ne bouge, ni ne rĂ©pond. On poursuit, la cuisiniĂšre est au n° Ă Melle Vandenbulck qui demeure rue Carpeaux. PrĂšs de 200 numĂ©ros sont ainsi tirĂ©s pour billets au moins. Me Gaillard dresse le procĂšs-verbal de circonstance. Mais qui est le gagnant de la Maison de la DĂ©livrance ? On fait des recherches et on trouve que lâheureux gagnant de la maison se nomme ThĂ©ophile Declercq et quâil habite rue de Naples cour Delacroix Ă Roubaix. Une auto est mise Ă la disposition des membres du comitĂ© qui se rendent chez le susnommĂ©. Emotion, on ne veut pas croire au bonheur. M. ThĂ©ophile Declercq est ĂągĂ© de 67 ans et il travaille comme ouvrier tisserand chez Glorieux et Therpon rue du Favreuil, sa femme et lui originaires de Gand. Ils montrent une photographie de leur fils mort il y a deux ans des suites de ses blessures de guerre. Puis, on les emmĂšne en auto Ă la Place du Travail oĂč ils sont accueillis par la Marseillaise et la Brabançonne. Un Vin dâhonneur est offert dans un cafĂ© tout proche, les gagnants reçoivent les fĂ©licitations de M. Friant qui remercie Ă©galement lâhuissier et le Journal de Roubaix. Villa La DĂ©livrance aujourdâhui Vue Google maps Il y eut de nombreux gagnants, et pour ceux qui nâont gagnĂ© ni la maison, ni autre chose, lâhorlogerie bijouterie Duhamel LardĂ© propose de rembourser un billet pour un achat de 20 francs en sa boutique. Le travail de mĂ©moire nâest pas terminĂ©, il faudrait pouvoir retrouver le nom de lâarchitecte qui a conçu la maison et celui de lâentrepreneur qui lâa bĂątie. Lâusine CĂ©sar Pollet et frĂšres Coll ParticuliĂšre Lâusine de CĂ©sar et Joseph Pollet fut construite en 1903, câest une filature de laines peignĂ©es, une retorderie et un tissage. La maison mĂšre, manufacture de tissus pour robes et draperies, fut créée rue Nain en 1831 par Joseph Pollet. En 1950, lâusine Pollet se situe au n°153 rue Edouard Vaillant. Câest dans cette usine que cinq sĆurs dâune mĂȘme famille, les sĆurs Leclercq, ont travaillĂ© pendant plus de 30 ans. En 1950, un article de presse leur est consacrĂ©, qui nous apprend que Jeanne, ClĂ©mence, Laure, ZoĂ© et CĂ©lina totalisent ensemble 174 annĂ©es de travail chez Pollet. Elles sont toutes titulaires de la mĂ©daille du travail. Voici leur histoire. Les cinq sĆurs Leclercq Photo NE Dâabord la famille, prĂ©sente depuis plus dâun siĂšcle Ă Roubaix. Le pĂšre Florimond Eloi Leclercq est nĂ© Ă Roubaix en 1868. Il habite rue du Tilleul, aujourdâhui rue Jules Guesde il est domestique Ă la naissance de sa premiĂšre fille, en 1897. Le grand pĂšre Charles Ferdinand Henri Leclercq est nĂ© Ă Roubaix en 1820, et il est fileur. LâarriĂšre-grand-pĂšre Florentin Leclercq est nĂ© en 1789, il est tisserand Ă Roubaix. VoilĂ donc une famille prĂ©sente Ă Roubaix depuis au moins un siĂšcle et demi. Jeanne EspĂ©rance Leclercq Ă©pouse Turpin est nĂ©e en 1897 Ă Roubaix, sâest mariĂ©e au mĂȘme endroit en 1920. Elle est entrĂ©e Ă lâusine Pollet le 11 novembre 1912, Ă lâĂąge de 15 ans. En 1950, elle exerce la profession de soigneuse de continu Ă filer. Câest un travail qui nĂ©cessite une position debout permanente, avec de frĂ©quents dĂ©placements entre les diffĂ©rentes machines, dans le bruit, lâhumiditĂ© et la chaleur. Elle est domiciliĂ©e avenue LinnĂ©, Square des Platanes. ClĂ©mence Madeleine Leclercq Ă©pouse Delaender est nĂ©e en 1898 Ă Roubaix, oĂč elle sâest mariĂ©e en 1924. Elle commence Ă travailler chez Pollet le 30 dĂ©cembre 1912, Ă lâĂąge de 14 ans. En 1950, elle exerce la profession de soigneuse de prĂ©paration, comme sa sĆur ainĂ©e. Laure Leclercq Ă©pouse Dutilleul est nĂ©e en 1902. Elle est entrĂ©e Ă lâusine le 10 septembre 1914, lâĂąge de 12 ans. En 1950, elle est papillonneuse chez Pollet, et elle habite juste Ă cĂŽtĂ© de lâusine, square des acacias. Lâoccupation allemande Ă Roubaix CP MĂ©d Rx Les trois premiĂšres sĆurs ont donc commencĂ© Ă travailler chez Pollet dans une pĂ©riode difficile. La premiĂšre guerre mondiale venait de commencer. DĂšs octobre 1914, les allemands occupent lâusine, puis rĂ©quisitionnent les matiĂšres et tissus, avant de dĂ©monter tout ce qui pouvait lâĂȘtre, machines, tuyauteries, cĂąbles, canalisations⊠PillĂ©e par les allemands jusquâen en 1918, cette usine reprit son activitĂ© moins dâun an aprĂšs leur dĂ©part. Le 10 dĂ©cembre 1919, ZoĂ© Leclercq Ă©pouse Hasquette nĂ©e 1904, entre chez Pollet Ă lâĂąge de 15 ans. En 1950, elle est soigneuse de prĂ©paration comme ses sĆurs ainĂ©es, et elle habite Ă©galement square des acacias. Enfin CĂ©lina Leclercq Ă©pouse Debever nĂ©e en 1906, commence Ă lâusine le 10 dĂ©cembre 1919 Ă lâĂąge de 13 ans. En 1950, elle est Ă©galement soigneuse. Mais ce nâest pas fini ! La famille est Ă©galement concernĂ©e. Florimond Leclercq, le pĂšre a travaillĂ© 25 ans dans la mĂȘme usine. LâĂ©pouse de lâun de ses fils nĂ©e Julie Evrard y est entrĂ©e en novembre 1931. Le mari de Jeanne, Alfred Turpin, et son fils y sont Ă©galement. Enfin le mari de ZoĂ©, M. Hasquette y Ă©tait mĂ©canicien. Les trois censes Photo PhW Quand le textile tournait Ă plein rendement, il nâĂ©tait pas rare de trouver dans une mĂȘme usine une famille entiĂšre voir notre article les cinq de chez Delescluse aux Trois Ponts. Selon les conditions de travail et les conditions de vie logement et dĂ©placement, il arrivait quâon fasse lâintĂ©gralitĂ© de sa vie professionnelle dans la mĂȘme entreprise. AprĂšs avoir Ă©tĂ© occupĂ©e par Phildar, lâusine de la rue Edouard Vaillant le fut par les Trois Suisses Ă partir de 1965. En juin 2013, lâancien site est transformĂ© en lieu de commerces et dâhabitation par la sociĂ©tĂ© Saint-Roch habitat. Lâendroit sera dĂ©nommĂ© Les 3 Censes, en rĂ©fĂ©rence Ă lâancien caractĂšre champĂȘtre des lieux et Ă la proximitĂ© dâanciennes grosses fermes aujourdâhui disparues Beaumont, Gourghemetz, La Haye. Sources Nord Ăclair, Archives municipales de Roubaix, Ravet Anceau Le boulevard de Fourmies a toujours Ă©tĂ© trĂšs riche en commerces de proximitĂ©. Les commerçants y font des opĂ©rations de promotion, mais, jusque dans les annĂ©es 60, ils agissent en ordre dispersĂ©. Ils vont pourtant sâunir en octobre 1966. et former un comitĂ© pour prĂ©parer les fĂȘtes de fin dâannĂ©e. Ils sâassocient Ă la municipalitĂ© pour installer des illuminations, et lancent, pour attirer la clientĂšle, une premiĂšre quinzaine commerciale, assortie de distributions de louis dâor. Le prĂ©sident est M. Da Silva, M. Fassin est le vice-prĂ©sident, M. Dujardin le trĂ©sorier, et Mme Bacrot la secrĂ©taire. Photo Nord Matin LâannĂ©e suivante, Nord Eclair nous prĂ©cise que lâassociation reprĂ©sente 27 commerçants, situĂ©s boulevard de Fourmies entre les places Spriet et du Travail, et regroupant tous les types de commerces. Le comitĂ© prĂ©voit de reconduire la quinzaine commerciale Ă lâautomne. Il envisage Ă©galement dâorganiser une braderie. On apprend Ă©galement que M. Buisine, prĂ©sident de lâunion des commerçants du nouveau Roubaix, est Ă©lu membre de la chambre de commerce mĂ©tropolitaine. Cette mĂȘme union du nouveau Roubaix organise la mĂȘme annĂ©e une manifestation de sympathie Ă lâoccasion du dĂ©part en retraite de M. et Mme Lierman-Delbaert, son vice-prĂ©sident, alors que M. Vandeputte en est le secrĂ©taire. Il existe donc deux comitĂ©s parallĂšles. Quels sont les liens entre les deux ? En tout cas, on nâentend plus parler dans la presse du comitĂ© du Nouveau Roubaix pendant un certain nombre dâannĂ©es ; seul va se manifester celui du boulevard de Fourmies. Les illuminations â document Nord Ăclair Celui-ci reconduit fin novembre 1968 les illuminations et la quinzaine commerciale, assortie de cadeaux attrayants il sâagit cette fois de vĂ©los pliants distribuĂ©s Ă lâissue de trois tombolas. De plus une caravane publicitaire assure durant quinze jours la sonorisation de cette artĂšre. Le projet dâorganiser une braderie prend corps on la prĂ©voit un lundi de lâannĂ©e suivante. Elle a bien lieu le lundi 9 juin 1969 Nord Ăclair la qualifie de braderie monstre du Nouveau Roubaix ». La braderie en 1985 â photo Lucien Delvarre Lâautre point fort de lâannĂ©e reste la quinzaine commerciale de dĂ©cembre, associĂ©e Ă une caravane publicitaire et une tombola. Une idĂ©e nouvelle en 1971 le comitĂ© organise en avril, avec le concours du VĂ©lo Club de Roubaix, le premier grand prix cycliste du boulevard de Fourmies, rĂ©servĂ© aux cadets, dont le dĂ©part est donnĂ© place du Travail, devant le cafĂ© au rendez-vous des auto-Ă©coles ». Deux mois plus tard, la braderie en est Ă sa troisiĂšme Ă©dition ; elle coĂŻncide avec la deuxiĂšme ducasse de la place du Travail. La composition du comitĂ© des commerçants est modifiĂ©e alors que reste vice-prĂ©sident, le prĂ©sident est M. Martel, le trĂ©sorier M. Coetsier, et le secrĂ©taire M. Vincent. La liste des coureurs â document Nord Ăclair En 1972, il nây a plus de comitĂ© des fĂȘtes câest lâunion des commerçants qui organise les festivitĂ©s. Le grand prix cycliste rĂ©unit deux fois plus de concurrents que lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente ; la braderie coĂŻncide, cette annĂ©e encore, avec la fĂȘte foraine de la place du Travail. Quant Ă la tombola de la quinzaine commerciale, elle fera 100 gagnants. Ces animations sâinstallent dans la durĂ©e, et deviennent partie intĂ©grante de la vie du quartier. LâannĂ©e 1973 voit le comitĂ© patronner au mois de mai une grande exposition de voitures, de caravanes et de bateaux, de quoi prĂ©parer les vacances. Document la Voix du Nord Cette exposition est associĂ©e Ă des ventes promotionnelles chez les commerçants membres de lâunion. Les autres manifestations perdurent le grand gagnant de la quinzaine commerciale se verra offrir un voyage aux BalĂ©ares pour deux personnes. Les commerçants rĂ©unis en 1973 â Document la Voix du Nord En 1985, naĂźt lâunion commerciale du Nouveau Roubaix, qui englobe apparemment celle du boulevard de Fourmies, qui disparaĂźt donc au terme de prĂšs de 20 ans dâactivitĂ©. La nouvelle association est composĂ©e de M. Segard, le prĂ©sident, vice-prĂ©sident, et Mme Fassin, trĂ©soriĂšre. Le comitĂ© de la nouvelle association â document La Voix du Nord En 1984, les bĂątiments ont dĂ©jĂ 20 ans. Pour faire une demande dâappartement dans lâimmeuble de la rue Henri RĂ©gnault, il faut sâadresser Ă lâOffice Public des HLM dont les bureaux se trouvent au n° 36 de la rue des Fabricants. Pour notre tĂ©moin, ce fut compliquĂ©. Alors quâelle est seule avec un enfant, on lui propose dâabord un studio dans lâangle du bĂątiment. Elle visite, câest petit et sombre, elle refuse. On lui propose alors un appartement avec deux chambres, dont lâentrĂ©e se trouve du cĂŽtĂ© de la rue David dâAngers. Elle le prend. De ce cĂŽtĂ©, il y a quatre Ă©tages sans ascenseur. Elle est au troisiĂšme Ă©tage, et de son appartement, elle a une belle vue sur le fleuriste du boulevard de Fourmies, Jany Flore. Le croquis de lâappartement par Isabelle On entre dans lâappartement, le couloir est petit et les wc se trouvent lĂ sur la droite. La salle Ă manger, nâest pas trĂšs grande, mais elle est trĂšs lumineuse. Sur la gauche se trouve la cuisine, un vĂ©ritable mouchoir de poche, mais avec un immense placard, qui faisait tout le mur, avec des portes coulissantes, on pouvait mettre toute la vaisselle. Il restait tout juste la place pour une petite table ronde genre bistrot, avec le frigo, le gaz, lâĂ©vier et le vide-ordures. Les petites cuisines, commente un participant, câĂ©tait une volontĂ© des architectes des annĂ©es soixante. On ne mangeait pas, on ne vivait pas dans la cuisine, alors quâautrefois, la cuisine, câĂ©tait la piĂšce unique. La salle de bains comprenait une baignoire sabot, et un lavabo. Ensuite il y a une grande chambre, tout en longueur, pour lâenfant, une deuxiĂšme chambre oĂč la maman dormait dans un clic clac, et qui servait Ă agrandir la salle de sĂ©jour. Dans la deuxiĂšme chambre, on avait un grand placard, câĂ©tait trĂšs pratique pour les rangements, ça Ă©vitait dâacheter du mobilier. Des fenĂȘtres tout autour donnaient une belle luminositĂ©. LâintĂ©rieur de lâappartement tĂ©moin Photo NE On Ă©tait bien chauffĂ©s, grĂące au chauffage central collectif, mais le gros problĂšme, câĂ©tait quâon Ă©tait rempli de cafards. Un participant prĂ©cise que les conditions Ă©taient rĂ©unies pour les bestioles, quand câest chauffĂ©, et quâil y a de lâhumiditĂ©. Il faut les repĂ©rer, car ils ne sortent pas la journĂ©e, et la nuit, câest impressionnant. On nâen vient pas Ă bout, il faut faire passer quelquâun qui met un genre de colle sur les plinthes, et bouche les trous avec ça. Ils passaient tous les six mois, car lâinvasion continuait. Quand notre tĂ©moin est arrivĂ© dans lâappartement, la dĂ©coration Ă©tait Ă refaire le papier peint nâĂ©tait pas beau, un peu vieillot, et le logement assez sale. Elle a du tout nettoyer et refaire toute la dĂ©coration. A part ça, lâenvironnement, ça allait, des pelouses, des arbresâŠMais Il y avait une batterie de garages, et on entendait les portes mĂ©talliques grincer. Lâenvironnement de la banane Photo NE On nâavait pas de concierge, mais un homme dâilot, M. D. quâon appelait galoche ». Il venait regarder pour les cafards, il faisait lâordre, il rĂąlait sur les gamins qui faisaient des bĂȘtises, ça manque maintenant. On avait le tĂ©lĂ©phone dans les appartements. Notre tĂ©moin se souvient quâelle a fait monter lâinstallation, ça allait vite, en 48h Ă cette Ă©poque. Le loyer nâĂ©tait pas excessif. Le samedi, le receveur des loyers venait Ă domicile, et on payait en liquide. Notre tĂ©moin est restĂ© deux ans dans cet appartement de la banane, aprĂšs, elle a trouvĂ© une maison. Merci Ă Isabelle pour ce tĂ©moignage, et aux participants pour leurs questions pertinentes. Robert Ă©voque pour nous ses souvenirs Si vous passez un jour rue Edgard Quinet, du cĂŽtĂ© de numĂ©ros pairs, vous remarquerez une longue grille mĂ©tallique clĂŽturant une grande propriĂ©tĂ© oĂč est Ă©rigĂ©e une tour, immeuble oĂč sont installĂ©s des appartements assez rĂ©cents. Et bien, Ă cet emplacement se trouvait la ferme Modart, ferme typiquement rĂ©gionale bĂątie en carrĂ©, avec une grande cour centrale oĂč trĂŽnait le tas de fumier. En façade le long de la rue, la grange avec sa grande porte cochĂšre Ă double battants. Sur le cĂŽtĂ© droit, le passage direct sur la cour. Lâaile droite comportait le logis et la laiterie oĂč ,les gens achetaient directement le lait. Le trop-plein Ă©tait Ă©crĂ©mĂ© pour fabriquer le beurre, et le petit lait ainsi Ă©crĂ©mĂ© servait de nourriture pour les porcs. La disposition des bĂątiments Dans le bĂątiment du fond se trouvaient lâĂ©table et la porcherie ; dans celui de gauche lâĂ©curie souvent deux ou trois chevaux, ainsi que le garage aux chariots, construits en bois. GĂ©nĂ©ralement, il y avait un grand chariot Ă quatre roues, plus un tombereau Ă deux roues. Ce genre de garage Ă©tait appelĂ© par les anciens un Carin. Enfin, derriĂšre, lâĂ©table. Une prairie servait Ă sortir les vaches. Jâai connu cette ferme de 1956 Ă environ 1980 pour avoir eu en location lâancienne prairie, oĂč je pratiquais lâhorticulture florale , et oĂč je faisais un peu dâapiculture en amateur. Pendant cette pĂ©riode la ferme Ă©tait encore habitĂ©e par un Modart et sa sĆur, tous deux cĂ©libataires. Lui travaillait dans une ferme du cĂŽtĂ© des Hauts Champs. A cĂŽtĂ© de la ferme, Ă gauche, demeurait son frĂšre. Lui, mariĂ©, Ă©tait marchand de charbon ; il entreposait son camion dans la ferme. En face de la ferme cĂŽtĂ© impair vivait un ferrailleur, qui utilisait aussi la ferme. Ce ferrailleur faisait sa tournĂ©e avec une petite voiture tirĂ©e par un Ăąne ; ensuite, ils sâest motorisĂ©. Il sâappelait Bart. » La ferme Modart â Document La Voix du Nord â 1962 Remercions Robert pour son tĂ©moignage, ainsi quâEliane, qui lâa recueilli. PrĂ©cisons Ă©galement que la petite Vigne est trĂšs ancienne en effet, en 1615, câest un fief domaine seigneurial, tenu en par V. du Courouble. De ce fief dĂ©pendent, Ă lâĂ©poque, une partie des censes de Maufait et de lâEspierre. Au fil des ans, elle perd ses fossĂ©s remplis de lâeau du ruisseau des trois ponts, puis elle se trouve, au 20Ăšme siĂšcle, rattrapĂ©e par lâurbanisation des quartiers sud. La ferme. Documents archives municipales 1845 et IGN 1950La premiĂšre mention de la famille Modart semble ĂȘtre dans une demande de permis de construire de 1926, pour un terrain situĂ© en face de la ferme Modart ». Celle-ci est habitĂ©e en 1931 par Jules Modart, nĂ© en 1862 Ă Halluin. On trouve Ă©galement dans la rue en 1935 un Charles Modart, son fils, qui exerce la profession de laitier. Ses autres enfants sont Madeleine, Blanche, et Henri, marchand de Charbon. En 1955, la rue habrite un Charles Modart, marchand de Charbons au 38, et une demoiselle Modart au 24 . Les photos aĂ©riennes montrent en 1965 un grand bĂątiment en mauvais Ă©tat, comportant des trous dans la toiture, alors que les autres bĂątiment semblent en bon Ă©tat. En1966 la dĂ©molition des bĂątiments dâexploitation de la ferme Modart est accomplie. Mais la partie logement est Ă©pargnĂ©e. Une photo aĂ©rienne 1976 montre que lâhabitation, perpendiculaire Ă la rue est encore debout, ainsi que divers bĂątiments. Citons enfin les flĂąneurs Ă ce sujet En 1977, la SCI RĂ©sidence de la Petite Vigne demande lâautorisation de procĂ©der Ă la dĂ©molition dâune ferme avec dĂ©pendances en prĂ©cisant que le corps de ferme Ă usage dâhabitation se compose de trois petites piĂšces au rez-de-chaussĂ©e. Câest ainsi que disparaissent les derniers vestiges de la ferme de la Petite Vigne Câest en mars 1965 que se dĂ©roule lâinauguration du Foyer des Jeunes du Nouveau Roubaix. A cette occasion, une exposition rĂ©alisĂ©e par le club des jeunes de Paul Bert est prĂ©sentĂ©e dans la salle des fĂȘtes du groupe Marlot LinnĂ© lâĂ©quipe de MM Wild, Souris et Mangold expose toutes sortes de fossiles, pierres, serpents, poissons, coquillages, insectes, oiseaux. M. Torion[1], PrĂ©sident du foyer prend la parole pour expliquer lâorientation des activitĂ©s des amicales vers les jeunes, dont la masse est imposante notamment dans le quartier du Nouveau Roubaix ». M. Torion dĂ©clare que ce foyer Ă©tendra ses activitĂ©s jusquâaux Hauts Champs. Il ajoute que la rĂ©forme de lâenseignement provoquera petit Ă petit la disparition des amicales. Câest pourquoi les amicales Jules Guesde et Marlot LinnĂ© ont fusionnĂ© pour former un foyer. M Pierre Prouvost, adjoint au maire constate Ă son tour que les anciennes structures sont dĂ©passĂ©es. Il assure que lâadministration municipale encouragera au maximum cette nouvelle direction dans les activitĂ©s des jeunes. Lâexposition lors de lâinauguration de 1965 Photo NE De fait, lâheure est Ă la transformation des vieilles amicales. Ainsi lâamicale Jean MacĂ© devient-elle le Foyer des Jeunes et de la Culture en novembre 1965, sous lâĂ©gide de son PrĂ©sident Octave Vandekherkove, alors que le doyen François Winants reçoit la dĂ©coration du mĂ©rite philanthropique des mains de Victor Provo, maire de Roubaix. De mĂȘme, Ă©galement en novembre, lâamicale ArchimĂšde, aurĂ©olĂ©e par les rĂ©sultats sportifs de son club de jeunes, souhaite par la voix de son PrĂ©sident Florentin Six lâaider au maximum. Lâamicale Pierre de Roubaix saute le pas Ă©galement en devenant un foyer de jeunes et dâĂ©ducation populaire, avec de nouveaux statuts, et de nouvelles activitĂ©s. Les amicales Paul Bert et Edgar Quinet, par la voix de leur prĂ©sident Francis Leignel dit lâurgente nĂ©cessitĂ© de fonder un foyer de jeunes et dâĂ©ducation populaire. Câest une pĂ©riode de changement en dĂ©cembre, la fĂ©dĂ©ration des amicales laĂŻques emmĂ©nage dans de nouveaux locaux, elle quitte les locaux vĂ©tustes du 42 rue dâalsace pour sâinstaller au 20 rue de Lille. Nouveaux locaux pour la FAL Photo NE En 1966, le Foyer des Jeunes du Nouveau Roubaix comprend cent vingt membres ĂągĂ©s de 16 Ă 25 ans, et leurs aĂźnĂ©s ont toujours des activitĂ©s sociĂ©tĂ© dâĂ©pargne, belote, tir, un stand de tir en prĂ©paration dans la salle des fĂȘtes du groupe scolaire Jules Guesde, loisirs culturels. Le programme pour lâannĂ©e 1966 est important une soirĂ©e musicale et artistique est prĂ©vue dans la salle des fĂȘtes de la rue Jean MacĂ©. Câest un Ă©vĂ©nement il sâagit dâune animation artistique hors le centre », avec la participation des laurĂ©ats du conservatoire et de leur directeur AndrĂ© Thiriet. Les autres activitĂ©s sont diverses en fĂ©vrier, une confĂ©rence sur lâinitiation Ă la peinture moderne, un colloque sur la guerre au Vietnam, avec une exposition. En mars, une intervention du centre dâorientation professionnelle Ă lâintention des parents dâĂ©lĂšves, une confĂ©rence de Bernard Jeu sur lâUnion SoviĂ©tique. En avril, une exposition concours de photographies. En mai, le Foyer participe Ă la fĂȘte du travail, et Ă cette occasion prĂ©sente une piĂšce de théùtre par son groupe théùtral dirigĂ© par Melle Leroux Ă la bourse du travail. Fin mai, théùtre encore, avec un drame policier de Robert Thomas, PiĂšge pour un homme seul. La liste des activitĂ©s est encore longue un cinĂ© club fonctionne tous les derniers samedis de chaque mois, une section discophile permet la pratique et lâĂ©tude de la musique. Il y a aussi une section de danses collectives, de jeux dâĂ©checs. Le Foyer va aussi accueillir la tournĂ©e de lâUfolea prestige de la guitare » et organiser des soirĂ©es dansantes. Daniel Deloor et Henri Drymala, entraĂźneurs du LC Nouveau Roubaix Photo NE Les sports sont Ă©galement reprĂ©sentĂ©s une section de football, de tennis de table avec M. Jacquemin, et une section de lutte, le Lutteur club du Nouveau Roubaix avec des Ă©lĂ©ments de valeur, internationaux, champions de France, et un moniteur de classe internationale, Henri Drymala. En fĂ©vrier, le Foyer organise les Ă©liminatoires du championnat des Flandres dans la salle des sports Brossolette des Hauts Champs. Pour lâanimation, le Foyer dispose de deux salles en alternance, la salle des fĂȘtes Marlot LinnĂ© et celle du groupe scolaire Jules Guesde. En projet, un foyer tout neuf et indĂ©pendant ? En Octobre 1966, lors de son assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, le Foyer des jeunes et dâĂ©ducation populaire du nouveau Roubaix se rĂ©unit dans la salle de la rue Jean MacĂ©. Michel Hory, responsable du club de jeunes rappelle le but du Foyer apprendre au jeune un mĂ©tier dâhomme et lâaider Ă passer avec le moins de difficultĂ©s possible de lâadolescence Ă lâĂąge adulte. Il Ă©met le souhait de rĂ©unir les clubs de jeunes afin de mieux se connaĂźtre et pour mieux sâĂ©pauler. Toujours en octobre, signe de lâĂ©volution grandissante de lâactivitĂ©, a lieu la prĂ©sentation officielle dâun entraĂźneur adjoint issu du club Ă Henri Drymala. Daniel Deloor, 20 ans, deux fois champion de France, international, trois fois champion de France militaire, sâoccupera de la culture physique et de lâentrainement gĂ©nĂ©ral de la pratique de la lutte. Un bel exemple dâĂ©mulation par le sport. [1] Monsieur Richard TORION, RetraitĂ© de l'Ăducation Nationale, Ancien adjoint au maire de Roubaix, PrĂ©sident d'honneur de la FĂ©dĂ©ration du Nord des dĂ©lĂ©guĂ©s dĂ©partementaux de l'Ăducation Nationale, Chevalier de l'ordre national du MĂ©rite, Commandeur des Palmes acadĂ©miques, nous a quittĂ©s le 31 mai 2012 Ă l'Ăąge de 89 ans. En 1957, Ă lâangle de lâavenue Fourier et de la rue Henri Regnault, se trouvait jadis un terrain appartenant aux Ă©tablissements Ternynck, occupĂ© par des jardins ouvriers. LâOffice HLM dĂ©cide dây construire un nouveau groupe dâhabitations dont MM. Bourget et Lecroart seront les architectes. Cela donnera un ensemble de 22 appartements rĂ©partis en plusieurs niveaux, avec un Ă©peron qui se dresse sur neuf Ă©tages, dont le rez-de-chaussĂ©e est bĂąti sur pilotis. Le chantier en 1957 Photo NM Le gros Ćuvre est terminĂ© en mai 1957. La visite dâinauguration a lieu dans la foulĂ©e. Etaient prĂ©sents les maires de Roubaix, Tourcoing, le dĂ©putĂ© du Nord, le PrĂ©sident du CIL Albert ProuvostâŠLâĂ©poque est Ă la construction tant les besoins en logements sont importants. En effet, dans le mĂȘme temps, on envisage de construire un collectif au Carihem, pour reloger les habitants de la rue Edouard Anseele. Les jardins ouvriers qui se trouvaient le long de la rue du Chemin neuf vont disparaĂźtre pour laisser place au groupe Racing du CIL. Et lâoffice HLM projette encore de construire sur un terrain bordĂ© par les rues Montgolfier et Du Puy de LĂŽme. Câest une partie dâun grand projet qui concerne la plaine des Hauts Champs. Nous sommes en 1958 et tout ça va se mettre en chantier dans les deux annĂ©es qui suivent. Lâinauguration et les officiels Photo NE Pour cet immeuble parfois appelĂ© Ternynck, lâutilisation dâun terrain dâangle nâa pas facilitĂ© sa rĂ©alisation, mais les architectes en ont tirĂ© parti en construisant un premier bĂątiment de quatre Ă©tages Ă la façade lĂ©gĂšrement incurvĂ©e, Ă laquelle il devra son surnom la banane est nĂ©e ! DerriĂšre ce premier bĂątiment se tient lâĂ©peron de neuf Ă©tages. Lâimmeuble terminĂ© CP MĂ©dRx En 1989 intervient une premiĂšre rĂ©habilitation. Mais dĂšs 1996, on parle de dĂ©molition, aprĂšs plusieurs projets dâamĂ©nagement. Trop coĂ»teux⊠Puis on relĂšve des problĂšmes dâinsĂ©curitĂ© en 1997, des projets avortĂ©s dâoccupation des locaux du pied de lâimmeubleâŠOn arrive en 2003, la dĂ©molition est actĂ©e, il reste 84 familles Ă reloger. RĂ©habilitation 1989 Photo NE Ce sera chose faite le 31 dĂ©cembre 2004. Le 30 juin 2005, câest le dĂ©but de la dĂ©molition de la banane. Les anciens locataires ont Ă©tĂ© invitĂ©s, maniĂšre de faire le deuil dâun immeuble quâils auront habitĂ© pour certains prĂšs de quarante ans ! En juillet 2005, on connaĂźt dĂ©jĂ le projet de collĂšge prĂ©vu dâouvrir en 2007. Lâemplacement aprĂšs dĂ©molition Extrait Google Maps Le boulevard de Lyon compte peu dâentreprises. On peut cependant citer au n°108, lâentreprise de constructions mĂ©caniques Platt frĂšres, qui Ă©tait situĂ©e entre le boulevard de Lyon, la rue Ingres, la rue Jean Baptiste Corot, câest-Ă -dire au beau milieu dâune zone rĂ©sidentielle. Cette entreprise fabriquait autrefois des garnitures de cardes pour les machines textiles. En tĂȘte sociĂ©tĂ© Platt Coll. Part. Puis, aprĂšs la seconde guerre, lâentreprise poursuit ses activitĂ©s de construction mĂ©canique spĂ©cialisĂ©e dans la transformation de lâacier et la fabrication de machines-outil. A partir de 1954, la sociĂ©tĂ© PLATT FRERES dĂ©veloppe des activitĂ©s de forge, de martelage mĂ©canique, dâestampage, de matriçage, de dĂ©coupage et de mĂ©tallurgie des poudres. Pour les besoins de lâactivitĂ©, des produits tels que des solvants dont des solvants chlorĂ©s, des gaz de soudure acĂ©tylĂšne⊠et des carburants gasoil, mazout, fioul⊠ont Ă©tĂ© stockĂ©s sur le site. En tĂȘte sociĂ©tĂ© Platt Coll. Part. Entre 2004 et 2008, la sociĂ©tĂ© BEKAERT reprend lâexploitation du site et poursuit lâactivitĂ© de la sociĂ©tĂ© PLATT FRERES. La cessation dĂ©finitive dâactivitĂ© du site a Ă©tĂ© notifiĂ©e le 30 juin 2008. Le site aujourdâhui Photo Google maps Renseignements extraits du site Basol. A la fin des annĂ©es quatre-vingt, il y avait chez les Ă©lus une volontĂ© de dĂ©centraliser les services, car il fallait dĂ©sengorger lâhĂŽtel de ville. Pour une fiche dâĂ©tat civil, il arrivait quâon fasse la queue pendant une heure trente. Par ailleurs, le personnel nâĂ©tait pas polyvalent, on fonctionnait quasiment Ă un guichet par opĂ©ration fiches dâĂ©tat civil, cartes dâidentitĂ©,âŠ. Avant quâon parle de mairie de quartier, il y eut dâabord lâexpĂ©rience des mairie-bus en 1989. Le service mobile existait dĂ©jĂ , avec les camions de radioscopie, ou le bibliobus de la mĂ©diathĂšque. Il y avait lâidĂ©e de cibler certains quartiers, estimation des besoins, pour une future implantation de mairie annexe. Le mairie-bus dâAmiens Photo NE Dans un premier temps, on teste les points de chute, pour savoir quels sont les lieux les plus favorables pour le service Ă la population. Câest ainsi quâil y aura neuf points de chute au dĂ©part devant la salle de sports Oran Cartigny, rue du Stand de tir au Carihem, face au centre social des Trois Ponts, devant le magasin lâUsine pour les Hauts Champs, face au centre mĂ©dico-social du boulevard de Fourmies pour le Nouveau Roubaix, face au supermarchĂ© Unico rue Jules Guesde pour Moulin Potennerie, face au magasin Gro de la rue de lâEpeule, face au centre social du Fresnoy Mackellerie, et face Ă la Madesc rue de Flandre au Cul de Four. Notre tĂ©moin se souvient que la permanence de la rue Jules Guesde face au parking Unico nâa pas fonctionnĂ©, et on ne lâa pas gardĂ©e. Un nouveau poste avait Ă©tĂ© créé, celui dâagent pilote. Ce service nĂ©cessita que le personnel suive une formation, pour devenir polyvalent, autant pour conduire le vĂ©hicule, que pour les dĂ©marches administratives, Dans le mairie-bus, il nây avait quâun seul agent, il fallait prĂ©voir, les congĂ©s, les maladies, les remplacements. On tournait une semaine sur trois, Les autres semaines, on travaillait au cimetiĂšre, ou Ă la comptabilitĂ©. Les trois agents pilote de lâĂ©poque Ă©taient Bernard Souxdorf, Guy Carlier et Alain GellĂ©. IntĂ©rieur du mairie-bus Photo NE Un seul agent donc pour le bus, qui Ă©tait Ă©quipĂ© dâun radio tĂ©lĂ©phone. A lâintĂ©rieur, une salle dâattente, deux banquettes, le bureau de lâemployĂ©, une porte pour sortir. Une petite gĂąchette en cas de souci, et les portes se ferment automatiquement. Pas dâargent dans le bus, on ne traitait que de lâadministratif dĂ©livrance de sortie du territoire, certificats dâhĂ©rĂ©ditĂ©, copies certifiĂ©es conforme, fiches dâĂ©tat civil. Pas dâacte de naissance, il nây avait pas dâinformatique Ă lâĂ©poque. On venait passer commande, câĂ©tait transmis Ă lâĂ©tat civil et les gens recevaient dans les 48 heures. Le mairie-bus roubaisien Photo Ville de Roubaix Un an aprĂšs, le point câĂ©tait positif, plus au sud quâau nord. Restait le problĂšme lâaccessibilitĂ© pour les handicapĂ©s, raconte notre tĂ©moin, alors on descendait du bus. Ăa a durĂ© de 1989 Ă 1991 pour le secteur Fourmies. LâarrĂȘt devant le centre mĂ©dico-social fonctionnait bien. LĂ on allait pouvoir installer une mairie de quartier. Le mairie-bus fut encore utilisĂ© lors dâune nocturne pour lâinscription sur les listes Ă©lectorales. Il stationna Ă cĂŽtĂ© de la salle Watremez, oĂč se dĂ©roulait un concert de raĂŻ. Si on sâinscrivait, on avait une ristourne sur lâentrĂ©e du concert. LâopĂ©ration nâeut pas vraiment de succĂšs 11 inscriptions seulement ! On ne pouvait pas parler de merry bus ». Remerciements Ă Alain GellĂ© et GĂ©rard Vanspeybroeck pour leurs tĂ©moignages
CommerçantssĂ©dentaires ou non, chacun vient Ă la rencontre de la clientĂšle. Et, chaque annĂ©e, les bonnes affaires sont, trĂšs souvent, au rendez-vous. AprĂšs une Ă©dition 2020 bouleversĂ©e par la crise sanitaire, lâĂ©dition 2021 devra, elle aussi, composer avec des contraintes : le contexte sanitaire, toujours lui, et le plan Vigipirate
Stationnement des commerçants continuent de grincer des dents Il devait inaugurer le FIGRA. Daniel Fasquelle a finalement discutĂ© FI...SAC, mercredi soir Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Pour lire la suite de cet article Abonnez-vous Ă partir de 1⏠à notre offre numĂ©rique. Sans engagement de durĂ©e. ESSAYER POUR 1⏠Vous ĂȘtes dĂ©jĂ abonnĂ© ou inscrit ? Se connecter
Du20/08/2021 au 21/08/2021 Pendant 2 jours les commerçants molietsois vous accueillent pour leur braderie de fin de saison. C'est le moment de profiter des bonnes affaires !
En Janvier 1964, le journal Nord Ăclair titre le glas va-t-il sonner prochainement pour lâHippodrome ? Le vĂ©nĂ©rable théùtre de lâHippodrome avait ouvert ses portes le 5 novembre 1882, quelques mois Ă peine aprĂšs le comblement du canal. Pendant trois quarts de siĂšcles, il aura Ă©tĂ© un des lieux de spectacle favoris de la population roubaisienne. A la fois cirque, salle de théùtre et dâart lyrique, de meetings et de dĂ©bats politiques, et dans les derniers temps salle de cinĂ©ma, lâHippodrome théùtre a fermĂ© ses portes en 1957. Lâhippodrome théùtre, en cinĂ©ma Capitole Collection ParticuliĂšre En 1963, la Compagnie dâInvestissements Fonciers a rachetĂ© le dernier cafĂ© adossĂ© au vieux théùtre, et annoncĂ© un projet de construction dâun immeuble et dâune station service. En Juillet 1964, câen est fini du vieux théùtre, jetĂ© Ă terre par les bulldozers. Cependant le projet ne dĂ©marre pas immĂ©diatement. La surface nâĂ©tait-elle pas suffisante ? Les bureaux de lâentreprise Motte Bossut et le rond point de lâEurope en 1969 Photo Nord Ăclair Il faut attendre 1971 pour quâil soit envisagĂ© de rĂ©cupĂ©rer lâespace occupĂ© par deux cafĂ©s et par les bureaux de la maison Motte Bossut, situĂ©s Ă lâangle de la rue du Coq Français et du boulevard Leclerc, dans le prolongement de lâusine. Le crĂ©dit municipal situĂ© sur le mĂȘme trottoir au n°42 serait Ă©galement concernĂ© par la dĂ©molition, mais on ne sait pas oĂč le reloger. Projet publiĂ© en 1972 par Nord Ăclair Le projet de construction est alors portĂ© par le CIL de Roubaix Tourcoing, et il est envisagĂ© une importante opĂ©ration immobiliĂšre comprenant un immeuble de 16 Ă©tages, des commerces, un restaurant, une station service. Un second immeuble de dix Ă©tages est prĂ©vu le long de la rue Vincent Auriol. La dĂ©molition intervient en octobre 1971. On prĂ©voit de donner le nom de RĂ©sidence du Théùtre Ă la tour de seize Ă©tages⊠Avril 1986, la Ville de Roubaix, par la voix de Jacques Catrice, adjoint au maire chargĂ© du commerce, est rĂ©solument optimiste sur lâavenir de Roubaix 2000. AprĂšs le dĂ©part dâAuchan, il fallait trouver une locomotive pour le centre, et câest chose faite avec AS ECO. Mais il faut que les commerçants se redynamisent et reprennent confiance. Il faut Ă©galement que les cellules vides soient rapidement occupĂ©es. Jacques Catrice rappelle que la municipalitĂ© aide et appuie les projets des commerçants dans la mesure de ses possibilitĂ©s, mais ne sâimmisce pas dans leur maniĂšre de gĂ©rer les affaires. Il est conviĂ© aux rĂ©unions de lâunion du commerce de Roubaix, avec voix consultative, mais pas au-delĂ . Roubaix 2000 en 1986 avant sa couverture Photo Nord Ăclair Certes, il y a des raisons dâespĂ©rer. Plusieurs commerces vont bientĂŽt sâinstaller dans le centre commercial, suite Ă des conditions de location ou dâachat intĂ©ressantes. Un poste permanent de police municipale va ĂȘtre installĂ© dans Roubaix 2000 pour sĂ©curiser les lieux et passages. Un projet dâamĂ©nagement a Ă©tĂ© validĂ© par la grande surface et la majoritĂ© des commerçants. Dans les six mois qui suivront lâachĂšvement de la couverture, le centre commercial sera entiĂšrement rempli. Le dĂ©marrage des travaux est imminent, et câest la fin annoncĂ©e de la maison des courants dâairs. Cependant ce nâest pas tout Ă fait la belle unanimitĂ©. M. Michel Jacquart, prĂ©sident du GIE depuis juin 1985, vient de dĂ©missionner le 28 mars dernier de son poste de prĂ©sident, dĂ©cision entĂ©rinĂ©e par 6 membres sur 8 prĂ©sents ce jour lĂ . Michel Jacquart, par ailleurs directeur de Naja tourisme, donne ses raisons en septembre 1985, un accord est intervenu entre les commerçants, la municipalitĂ© et la grande surface pour crĂ©er un poste de directeur du centre commercial rĂ©munĂ©rĂ© par le conseil syndical et chargĂ© de mener toute action en faveur du dĂ©veloppement de Roubaix 2000. Il lui semblait important que ce directeur vienne de lâextĂ©rieur de la structure. Mais la majoritĂ© sâest prononcĂ©e pour Madame Macqueron Maison de la Presse comme directrice du centre, faute de candidats prĂ©sentant un profil plus intĂ©ressant. M. Jacquart estimait que sur les trois candidats extĂ©rieurs au centre qui sâĂ©taient prĂ©sentĂ©s suite Ă une petite annonce dans la presse, lâun dâeux prĂ©sentait un profil intĂ©ressant. Madame Macqueron a quand mĂȘme Ă©tĂ© Ă©lue Ă lâunanimitĂ© des membres prĂ©sents du conseil syndical, fin janvier 1986, pour une mission de trois mois. DâoĂč la dĂ©mission du prĂ©sident. Un nouveau prĂ©sident est alors Ă©lu pour faire lâintĂ©rim. Il sâagit dâAndrĂ© dubois, tenancier du cafĂ© le Belfort, Ă©lu Ă lâunanimitĂ© des membres prĂ©sents, le 4 avril. Mme Macqueron et lui veulent Ă©viter toute polĂ©mique. En mai, un nouveau prĂ©sident sera Ă©lu. Madame Macqueron fait alors le bilan de son activitĂ© de directrice depuis janvier. Elle sâest occupĂ©e du suivi du dossier de la couverture, de la commercialisation des cellules vides, et des recherches dâĂ©conomies Ă faire sur la copropriĂ©tĂ©. Pour ce dernier point, des compteurs de calories seront installĂ©s chez chaque commerçant, et chacun ne paiera que sa consommation, mais toute sa consommation. Elle prĂ©sente lâargumentaire pour lâarrivĂ©e de nouveaux commerçants. Le centre commercial, câest 46 commerces, dont une grande surface. Une dizaine de cellules dĂ©jĂ amĂ©nagĂ©es appartenant Ă des particuliers ou des commerçants sont immĂ©diatement utilisables, de mĂȘme que les cellules inoccupĂ©es gĂ©rĂ©es par la mairie. On peut donc accueillir vingt Ă trente commerces des types les plus divers. Les conditions de vente et de location sont attractives, deux Ă trois fois moins chers quâailleurs. La situation gĂ©ographique de Roubaix 2000 est trĂšs intĂ©ressante, en plein centre ville, avec un quartier en plein renouvellement la caserne des pompiers dĂ©molie a laissĂ© place Ă de nouveaux locaux pour la caisse dâallocations familiales, lâancien hĂŽtel des postes a Ă©tĂ© reconverti en universitĂ©, et lâusine Motte Bossut devenue un centre international de la communication, est en passe dâaccueillir les archives du monde du travail. Tout cela augure de lâarrivĂ©e dâune nouvelle clientĂšle constituĂ©e dâĂ©tudiants, de chercheurs et de fonctionnaires. Lâancien resto self de Roubaix 2000 va dâailleurs ĂȘtre transformĂ© en restaurant universitaire avec des services midi et soir. Un peu de statistiques pour terminer vĂ©hicules passent en moyenne chaque jour devant le centre. Et en moins dâune heure le samedi 27 octobre 1984, personnes ont traversĂ© le boulevard Gambetta devant Roubaix 2000 et du cĂŽtĂ© du boulevard de Belfort. Le centre commercial serait-il devenu lâendroit oĂč lâon passe ? Mais tout ce passage garantit-il que les gens sâarrĂȘtent, consomment ou achĂštent ? LâarrivĂ©e de la police municipale et le gardiennage mis en place par les commerçants ont rĂ©solu le problĂšme des petits dĂ©linquants. Ces arguments ont lâair de satisfaire les membres du GIE, car Madame Macqueron voit sa mission reconduite pour 3 mois. Projet de toiture publiĂ© par Nord Ăclair Quâen est-il des travaux ? En avril 1986, Michel Ripoli, architecte Ă Wasquehal, prĂ©sente le projet de couverture du centre commercial. Il rappelle que cela fait un an et demi quâon travaille sur ce projet, et que les avis divergeaient entre ceux du bas et ceux du haut, entre les commerçants et la mairieâŠIl Ă©voque les projets amĂ©nager un hĂŽtel sur la moitiĂ© de lâĂ©tage, un promoteur Ă©tait intĂ©ressĂ©, mais pas de suite. Une rĂ©habilitation totale Ă©tait souhaitĂ©e, mais le budget ne le permettait pas. On voulait aussi refaire toute la dĂ©coration intĂ©rieure, lĂ aussi, ce nâĂ©tait pas possible, on verrait plus tard. Il fallait donc parer au plus pressĂ©, et sâoccuper de la couverture. Cette toiture va recouvrir 3000 mÂČ de surface, ce qui est actuellement Ă dĂ©couvert, plus les passages latĂ©raux, et les auvents existants seront supprimĂ©s. Il sâagira dâune couverture en polycarbonate, matĂ©riau transparent ou translucide. Le translucide est plus rĂ©sistant Ă la chaleur, mais il faut attendre lâavis de la commission de sĂ©curitĂ©. Transparent, câest Ă©videmment plus agrĂ©able. MM Ripoli et Sauvage lui est architecte Ă Marcq en Baroeul ont travaillĂ© avec le bureau dâĂ©tudes SETRAC Ă Lille qui a participĂ© Ă la construction de Roubaix 2000 en 1968. Ils sont donc bien au fait de lâexistant. La toiture sera soutenue par des charpentes mĂ©talliques, qui reposeront sur les piliers de bĂ©ton actuels. Mais le toit ne se posera pas par ses extrĂ©mitĂ©s latĂ©rales, il y aura un petit jour. Pour le support des plaques de polycarbonate, on utilisera une sorte de treillis mĂ©tallique et les arches seront en aluminium. Il est prĂ©cisĂ© que ce type de couverture est souvent utilisĂ© dans les bĂątiments scolaires, les halls publics, les Ă©quipements sportifs. Quand les travaux seront finis, on remettra bien sĂ»r la sonorisation, les lumiĂšres dâambiance et la vidĂ©o. Projet de toiture publiĂ© par Nord Ăclair La demande de permis de construire a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e en avril 1986. Il faut compter deux mois pour la rĂ©ponse municipale, puis deux mois pour la rĂ©ponse de la Direction DĂ©partementale de lâĂ©quipement Ă Lille, Ă cause de la proximitĂ© du site Motte Bossut classĂ© bĂątiments de France. Les travaux dĂ©buteraient donc en septembre pour se terminer en dĂ©cembre. Coup de tonnerre en 1985, Auchan va fermer son implantation dans le centre commercial Roubaix 2000 ! La transformation du magasin pour accueillir une autre enseigne du groupe Miniper, surface plus petite de centre ville est envisagĂ©e. Les discussions se passent mal Miniper veut rĂ©duire ses charges en rendant de la surface et en supprimant le chauffage dans son magasin, tous ces frais revenant Ă la charge de la copropriĂ©tĂ©. Le transfert avec Miniper ne se fera pas. La direction dâAuchan 2000 annonce par un bref communiquĂ© de presse la fermeture pure et simple pour le 1er mai ! Il est conseillĂ© Ă la clientĂšle de reporter ses achats sur les autres magasins Auchan de la rĂ©gion. Une pleine page de publicitĂ© dans Nord Ăclair rappelle tous les avantages de lâhypersympa » Auchan Leers tout proche. La colĂšre et la dĂ©ception se retrouvent dans la rĂ©action de Mme Macqueron prĂ©sidente du GIE de Roubaix 2000. Elle estime que toutes ces pĂ©ripĂ©ties âannonce de la fermeture et du remplacement dâAuchan- ont entraĂźnĂ© le dĂ©part de 20% de commerçants depuis un an. En mairie, on sâactive pour trouver une solution de remplacement au dĂ©part dâAuchan. Auchan sâen va, As Eco arrive Photo Nord Ăclair La fermeture intervient le 1er mai sans quâune solution de rechange soit trouvĂ©e dans lâimmĂ©diat. De fait, il faudra attendre juillet pour que lâenseigne AS Eco, une chaĂźne de magasins de la rĂ©gion parisienne, devienne le successeur officiel dâAuchan pour Roubaix 2000. Par voie de presse, la direction dâAuchan informe les roubaisiens de la reprise des supermarchĂ©s Auchan Motte et 2000. Le reclassement du personnel sâest opĂ©rĂ© de la maniĂšre suivante sur les 183 personnes qui travaillaient dans les deux magasins, 163 ont Ă©tĂ© reclassĂ©es dans la sociĂ©tĂ© Auchan, et 20 personnes dans la sociĂ©tĂ© AS ECO. Le magasin de lâavenue Motte doit rouvrir le 17 juillet, et celui de Roubaix 2000 courant septembre. La sociĂ©tĂ© Auchan explique ensuite son choix dâorientation cĂ©der ses magasins de proximitĂ© afin de mieux concentrer son activitĂ© sur lâexploitation de ses hypermarchĂ©s de Roncq, Leers, Englos et V2 de façon Ă mieux donner satisfaction Ă sa clientĂšle de la mĂ©tropole. Lâenseigne AS Eco Photo Nord Ăclair Le dĂ©sengagement roubaisien aura Ă©tĂ© total, car Auchan abandonne aussi son berceau de lâavenue Motte, Ă©galement repris par As Eco. En 1985, Roubaix a donc perdu Auchan. On se souvient encore de lâonde de choc, notamment dans le quartier du Nouveau Roubaix Quand Auchan Motte est passĂ© Ă la trappe, on nâa pas compris. La fermeture a Ă©tĂ© une surprise gĂ©nĂ©rale, tout le monde Ă©tait habituĂ© Ă Auchan. Ăa a Ă©tĂ© une catastrophe dans le quartier, la fermeture, oĂč allait-on aller ? Ă Leers ? Oui, mais pour ceux qui nâavaient pas de voiture ? Le remplacement ne sâest pas fait facilement. As Eco nâa pas pris. Il a fallu lâarrivĂ©e dâInter marchĂ© pour que ça reprenne. Et encore, ça nâest plus comme avantâŠ. La rĂ©ouverture du supermarchĂ© de Roubaix 2000 avec la sociĂ©tĂ© AS ECO aura lieu comme prĂ©vu en septembre 1985. A sa tĂȘte, un ancien du magasin Lemaire qui prĂ©cĂ©da Auchan, M. Jean-Claude Leclerc. Il est optimiste aujourdâhui la ville de Roubaix est en train de redĂ©marrer. Il nây a aucune raison pour que la clientĂšle roubaisienne ne vienne pas Ă nous. On apprend au mĂȘme moment que le diffĂ©rend judiciaire qui opposait les commerçants de Roubaix 2000 avec leurs assurances, touche Ă sa fin ; Les travaux dont le coĂ»t Ă©valuĂ© Ă 2,5 millions de francs sera réévaluĂ©, vont ĂȘtre effectuĂ©s. A lâĂ©poque oĂč tout se transforme Ă Roubaix, Motte Bossut en site dâarchives, et en centre international de la communication, et on lâon envisage lâarrivĂ©e du mĂ©tro, ce redĂ©marrage de la locomotive du centre commercial apparaĂźt comme une derniĂšre chance pour remettre le train Roubaix 2000 sur de bons rails. En 1983, 30 millions de centimes de travaux ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s dans le centre commercial Roubaix 2000 on a refait la peinture intĂ©rieure, les murs et les plafonds. Des globes ont Ă©tĂ© positionnĂ©s autour des lampes dâĂ©clairage et on a mis des spots lumineux dans les jardins intĂ©rieurs. Pour la dĂ©coration, la mairie a offert une dizaine de jardiniĂšres qui Ă©gayent lâentrĂ©e. Il est dĂ©sormais fait interdiction aux vĂ©los de rouler dans les allĂ©es du centre. La sĂ©curitĂ© sâest amĂ©liorĂ©e, trois agents de sĂ©curitĂ© patrouillent en permanence, accompagnĂ©s en cela par deux gardiens rĂ©munĂ©rĂ©s par les commerçants, et un systĂšme vidĂ©o a Ă©tĂ© installĂ©. LâentrĂ©e du centre commercial en 1983 Photo Nord Ăclair Il reste Ă dĂ©bloquer les crĂ©dits de la malfaçon, dâici deux ou trois mois, et on devrait sâoccuper du carrelage de lâĂ©tage et des problĂšmes dâĂ©tanchĂ©itĂ©. Mme Macqueron, nouvelle prĂ©sidente du GIE, insiste sur le fait de casser la mauvaise image de marque du centre commercial câest une affaire de longue haleine, qui doit ĂȘtre le fait de lâensemble des nouveau maire AndrĂ© Diligent vient saluer les commerçants et dire toute lâimportance de Roubaix 2000 pour la ville. Ceux-ci espĂšrent que la ville trouvera des acquĂ©reurs pour les cellules vides. Mi 1984, le centre commercial Roubaix 2000 prĂ©sente sa carte fidĂ©litĂ©. Les commerçants enchaĂźnent les animations. Animations du mois de mai 1984 Photo Nord Ăclair En novembre 1984, on connaĂźt le contenu du projet dâamĂ©nagement couverture de la terrasse du premier Ă©tage avec crĂ©ation de deux surfaces commerciales, amĂ©lioration de lâaccĂšs Ă lâĂ©tage, agrandissement de la trĂ©mie et rĂ©amĂ©nagement de lâescalier, couverture des mails du premier Ă©tage, rĂ©organisation des courants de circulation aux deux niveaux. LâentrĂ©e du centre sera relookĂ©eâŠTout est en place pour que Roubaix 2000 fasse peau neuve⊠Le projet de rĂ©amĂ©nagement prĂ©sentĂ© dans Nord Eclair Roubaix 2000 poursuit ses efforts pour sâintĂ©grer dans la vie et la ville roubaisienne. Ainsi crĂ©e-t-il sa braderie annuelle le lundi 27 avril 1981. En 1982, le centre commercial Roubaix 2000, câest 50 petits commerçants qui sont pour 50% dans la copropriĂ©tĂ©, Auchan pour 30% et la ville pour 20% pour les cellules non occupĂ©es. La rĂ©partition entre les types de commerces sâĂ©tablit comme suit il y a une majoritĂ© de commerces vestimentaires, quinze enseignes vĂȘtements adultes, enfants, lingerie, bonneterie, auxquels on peut ajouter quatre marchands de chaussures, trois solderies, et deux nĂ©goces de tissus. Avec le service de nettoyage des vĂȘtements et la maroquinerie, câest plus de la moitiĂ© des commerçants de Roubaix 2000 ! Roubaix 2000 en 1983 PublicitĂ© Nord Ăclair Les commerces de lâalimentation viennent ensuite, avec la restauration, cafĂ© brasserie le Belfort, pizzeria Russo, restaurant La Fourchette et le Restoself 2000, une boulangerie et une confiserie, sans oublier lâimportante prĂ©sence dâAuchan. Viennent ensuite les services bancaires CrĂ©dit Lyonnais, CrĂ©dit du Nord les assurances de la Macif et une permanence des Assedic. Enfin, on trouve deux commerces de cadeaux, une bijouterie, un disquaire discocave, un magasin dâĂ©lectronique Tandy, un magasin de jouets, un fleuriste, une parfumerie et une maison de la Presse. Et bien entendu, les deux salles de cinĂ©ma, ColisĂ©e 2 et 3. Roubaix 2000 en 1983 PublicitĂ© Nord Ăclair Les travaux de remise Ă neuf sâĂ©lĂšvent Ă un montant de 20 millions de francs, dans lesquels la moitiĂ© serait supportĂ©e par les commerçants et le reste par Auchan et la ville, en attendant que la bataille pour les malfaçons aboutisseâŠ. On rĂ©capitule les amĂ©nagements Ă effectuer dâurgence favoriser lâaccĂšs par la place de la LibertĂ© et le boulevard de Belfort, amĂ©liorer lâaccĂšs et la sĂ©curitĂ© du parking souterrain, couvrir le centre et le fermer, modifier la circulation Ă lâintĂ©rieur du centre⊠PublicitĂ© Nord Ăclair Lâanimation continue Ă la fin de lâannĂ©e 1982, Roubaix 2000 organise une animation autour du dernier film sorti par Walt Disney, lâavant-gardiste Tron. La presse donne quelques statistiques le chiffre dâaffaires annuel moyen de Roubaix 2000 sâĂ©lĂšve Ă 7700 francs le mÂČ, et câest le plus bas de tous les centres commerciaux de France. On pourrait atteindre francs le mÂČ, selon les spĂ©cialistes. AprĂšs une Ă©tude pour les travaux, il apparaĂźt que les commerçants ne pourraient prendre en charge quâune part de 4,8 millions, encore sâendetteraient-ils pour 20 ans ! La ville participera Ă hauteur des surfaces non occupĂ©es, et Auchan qui pense Ă son dĂ©veloppement rĂ©gional, se fait tirer lâoreille⊠On apprend alors que la copropriĂ©tĂ© a gagnĂ© son procĂšs contre les malfaçons. On attend une rentrĂ©e de 1,5 millions de francs. Arnold Seynaeve, nouveau prĂ©sident du GIE, croit au dĂ©veloppement, mais il faut une dĂ©cision avant la fin de lâannĂ©e. Il dĂ©clare si les trois parties nâarrivent pas Ă sâentendre sur un projet de rĂ©novation du centre commercial, il nây a plus quâĂ raser Roubaix 2000, car il est impossible de continuer plus longtemps comme cela ! Sombre prĂ©sage⊠Janvier 1981. Le centre commercial Roubaix 2000 est dans un Ă©tat dĂ©plorable. Câest une vĂ©ritable passoire lâeau pĂ©nĂštre partout et cause des dĂ©gĂąts importants. Cinq pompes fonctionnent constamment pour que le parking souterrain ne soit pas inondĂ©. Des crevasses apparaissent, des joints de dilatation, de la rouille. Tout ceci est du Ă des malfaçons. Et lâon apprend que la ville a engagĂ© une procĂ©dure depuis 1972, annĂ©e dâinauguration, et que le syndic des commerçants a pris la suite en 1975, notamment pour faire jouer la garantie dĂ©cennale. La pluie Ă lâĂ©tage ! Photo Nord Ăclair On brocarde lâarchitecte, grand prix de Rome, qui a conçu un vĂ©ritable blockhaus en centre ville. MĂȘme si les commerçants ont payĂ© de leurs deniers la pose de glaces au rez-de-chaussĂ©e pour couper les courants dâair, lâĂ©tage de Roubaix 2000 reste ouvert Ă tous vents. On dĂ©nonce dans la presse lâirresponsabilitĂ© des promoteurs et lâinconscience des entreprises. Le tribunal doit Ă©tablir les responsabilitĂ©s des entrepreneurs, et la bataille dâexperts est engagĂ©e. On parle dâores et dĂ©jĂ de rĂ©habilitation, Ă lâimage de ce qui se passe pour les constructions dâautres grands prix de Rome, situĂ©s dans les quartiers sud de la ville. Il sâagit en effet de procĂ©der Ă des rĂ©parations urgentes, et de fermer le centre pour quâil soit Ă lâabri de la pluie et du vent. La fermeture du rez-de-chaussĂ©e Photo Nord Ăclair Entre-temps Roubaix 2000 perd lâun de ses dĂ©fenseurs les plus actifs. Roger Fruit Ă©tait le PrĂ©sident du Groupement dâIntĂ©rĂȘt Ăconomique du centre commercial depuis 1973. Il faisait partie des quelques commerçants qui avaient connu les pĂ©ripĂ©ties des dĂ©mĂ©nagements successifs. Ayant repris en 1957 la maroquinerie de son pĂšre, situĂ©e 56 rue de Lannoy, Monsieur Fruit sâen va occuper en 1964 un magasin du centre de transit du Lido, avant de rejoindre le nouveau centre en 1972. Il dĂ©cĂšde en ce mois de janvier 1981. La bataille juridique engagĂ©e pour cause de malfaçons sera plaidĂ©e en mars 1981. On Ă©value les rĂ©parations Ă plus dâun million et demi de francs. Les entreprises pourront faire appel, ce qui repoussera dâautant lâexĂ©cution des rĂ©parations. Des travaux conservatoires sous contrĂŽle dâexpert sont envisagĂ©sâŠMalgrĂ© toutes ces pĂ©ripĂ©ties, les commerçants croient encore Ă la rĂ©ussite du centre commercial, comme le montre leur important budget publicitaire. Auchan joue son rĂŽle de locomotive en drainant plus de clients chaque annĂ©e, les amĂ©nagements pour le tramway et lâarrivĂ©e prochaine du mĂ©tro ne peuvent que renforcer leur optimisme. A lâĂ©tage, la galerie des courants dâair Photo Nord Ăclair Cependant, il faut bien constater que 13% des cellules commerciales sont encore vides, et ce sont celles qui subissent le plus lâhumiditĂ©. Il reste lâĂ©tage Ă couvrir, et les soixante dix commerçants sont prĂȘts Ă assumer la dĂ©pense dâun million de francs que couterait une telle opĂ©ration. Enfin, il y a le problĂšme du parking, sous utilisĂ©, Ă cause de lâhumiditĂ© et de la sĂ©curitĂ©. Il est bien proposĂ© quâil soit gratuit, mais est-ce vraiment une solution ? Câest en 1910 que la section roubaisienne de la Croix Rouge crĂ©e un dispensaire dans les anciens locaux de la boulangerie coopĂ©rative lâUnion, au cĆur du quartier des longues haies, au n°90 de la rue du mĂȘme nom. Il fut ouvert aux malades le lundi 21 novembre aprĂšs avoir Ă©tĂ© bĂ©ni une semaine plus tĂŽt. AprĂšs avoir subi les sĂ©vices de la premiĂšre guerre mondiale, il est restaurĂ© en 1924, et ajoute Ă sa vocation de dispensaire, le recrutement et la formation dâinfirmiĂšres. Les Ă©lĂšves infirmiĂšres du dispensaire en 1950 Photo Nord Ăclair En 1950, ce dispensaire est toujours actif et ses activitĂ©s Ă©ducatives se sont dĂ©veloppĂ©es et transformĂ©es on y trouve toujours lâĂ©cole des infirmiĂšres hospitaliĂšres, mais Ă©galement des assistantes sociales et des futures reines du foyer » selon le titre du journal de lâĂ©poque. Ces stages dâinstruction sont effectuĂ©s par des jeunes filles ĂągĂ©es de 19 ans au moins et de 35 ans au plus. Un examen dâentrĂ©e attend les postulantes qui ne sauraient justifier dâun niveau dâĂ©tudes gĂ©nĂ©rales. Ce sont des Ă©lĂšves infirmiĂšres, ou de futures hospitaliĂšres, des assistantes sociales, ou simplement des jeunes filles qui viennent se former Ă la puĂ©riculture et aux soins Ă donner aux malades et aux blessĂ©s. Onze mĂ©decins viennent donner bĂ©nĂ©volement des cours thĂ©oriques assistĂ©s par trois religieuses, qui jouent le rĂŽle de rĂ©pĂ©titrices, et donnent des cours de morale professionnelle et des travaux pratiques, donnĂ©s dans une salle de dĂ©monstration. La premiĂšre annĂ©e dâĂ©tudes est commune aux candidates hospitaliĂšres et assistantes sociales, mais les premiĂšres auront deux ans Ă faire avant dâobtenir leur diplĂŽme dâĂ©tat, alors que les secondes le feront en trois ans. Pendant cette pĂ©riode, elles ont onze mois de stage pratique obligatoire Ă la clinique, au dispensaire, ou au centre de Comines. Pour les jeunes filles qui reçoivent un enseignement mĂ©dico-social, elles obtiennent aprĂšs une annĂ©e dâĂ©tudes et sept mois de stage un diplĂŽme dâinfirmiĂšre croix rouge qui ne leur donne pas le droit dâexercer mais qui les prĂ©pare Ă leur rĂŽle de mĂšre de famille. Cette formation est un premier exemple des animations proposĂ©es par la Croix Rouge, qui se complĂštent dans le cadre de ses centres sociaux. La couture au centre social de la Croix Rouge 51 boulevard de Belfort Photo Nord Ăclair Il y en a deux en 1950 Ă Roubaix, dont la crĂ©ation remonterait Ă 1947. Lâun est situĂ© au 46bis rue de la chaussĂ©e dans le quartier de la Guinguette dans un ancien cafĂ© dâangle, et lâautre est Ă deux pas du dispensaire des longues haies, au n°51 du boulevard de Belfort. La responsable est Melle Houmer, elle est assistĂ©e de quatre monitrices Melle Jacquart pour lâenseignement mĂ©nager, Melle Vandamme pour la bibliothĂšque, Melle Vanwelden pour le chant danse folklorique et Melle Trackoen pour les expositions et fĂȘtes. Quâapprend-on dans ces centres ? Tout ce qui a trait Ă lâentretien du linge familial utilisation de la laveuse, de lâessoreuse, du matĂ©riel de lessive. Ebauche des premiĂšres haltes garderies, BĂ©bĂ© est gardĂ© pendant que maman se forme Ă la prĂ©paration du repas, Ă la pratique de la machine Ă coudre, des patrons, du fer Ă repasser Ă©lectrique. Une bibliothĂšque pour tous propose un service de prĂȘt et de lecture sur place. Le lieu est convivial, on peut y Ă©couter la radio, bĂ©nĂ©ficier des services dâun secrĂ©tariat social. Le coin bibliothĂšque du centre social de la guinguette en 1950 Photo Nord Ăclair Le centre social du boulevard de Belfort disparaĂźtra, comme le dispensaire, dans lâopĂ©ration de rĂ©novation du bloc Anseele au dĂ©but des annĂ©es soixante. Un prĂ©cĂ©dent article laissait entendre que la maison St Jean Bosco avait Ă©tĂ© envisagĂ©e dĂšs le mois de janvier 1945. De nouvelles dĂ©couvertes nous amĂšnent Ă prĂ©ciser ce point. DĂ©jĂ Ă lâorigine de la construction de lâĂ©glise Ste Bernadette en 1935, lâabbĂ© Carissimo devenu doyen de la paroisse Ste Elisabeth, souhaitait la crĂ©ation dâun nouveau centre dâĆuvres charitables dans le quartier des Longues Haies. Son vĆu est exaucĂ© au dĂ©but du mois de dĂ©cembre 1942, Ă©poque Ă laquelle quelques religieuses se sont installĂ©es dans un assez vaste immeuble au n°102 de la rue Bernard. DâaprĂšs le Ravet Anceau, câĂ©tait autrefois lâatelier du charpentier menuisier Vanacker Florin. Saint Jean Bosco et les sĆurs de lâouvrier Photos Coll PrivĂ©e Cette Ćuvre est mise sous la protection de Saint Jean Bosco, fondateur des patronages dominicaux et de lâordre des SalĂ©siens, dont la mission consistait Ă recueillir les enfants pauvres ou abandonnĂ©s, Ă les Ă©duquer et Ă leur donner une instruction professionnelle susceptible de faire dâeux des bons ouvriers. Saint Jean Bosco nâest pas un inconnu pour les roubaisiens, car il vint prĂȘcher Ă Roubaix le 11 mai 1883 dans lâĂ©glise Saint Martin. Il nâĂ©tait alors que Dom Bosco, et il sera canonisĂ© le 1er avril 1934. Ce sont les sĆurs de lâouvrier » dont la maison mĂšre est Ă Croix, qui vont mettre leur dĂ©vouement Ă la disposition des familles du quartier, en visitant les malades, et en dispensant leur sacerdoce auprĂšs des infirmes, des vieillards et des petits enfants. Elles sâoccuperont de soupes populaires, dâouvroirs et de vestiaires pour les dĂ©shĂ©ritĂ©s. A partir de fin janvier 1943, leur chapelle permettra Ă tous ceux qui le souhaitent, et qui trouvent lâĂ©glise paroissiale trop Ă©loignĂ©e, de remplir leurs devoirs religieux. Lâautel de la chapelle de la maison Saint Jean Bosco Photo Brunin La chapelle fonctionnait donc dans le cadre de la maison dâĆuvres de St Jean Bosco, mais elle sâavĂ©ra trĂšs vite trop petite. On projeta un moment de construire une chapelle plus importante, sur un vaste terrain oĂč se situait la cour Binet, au n°170, rue des Longues Haies. Un architecte, M. Forest, en dressa les plans, et la maquette fut prĂ©sentĂ©e Ă la presse. Le projet ne fut jamais rĂ©alisĂ©, mais le centre dâĆuvres sociales de la rue Bernard continua dâexister et sa chapelle de fonctionner, jusquâĂ la disparition intĂ©grale du quartier en 1960. Le 102 rue Bernard en 1942 et le projet de chapelle Photos Journal de Roubaix Guy Mollet vient inaugurer lâexposition du CIL Ă Roubaix le 30 septembre 1956 Photo Nord Ăclair AprĂšs avoir occupĂ© lâhĂŽtel de ville en 1952, le CIL comitĂ© interprofessionnel du logement sâinstalle en octobre 1956 sur lâesplanade du boulevard Gambetta, ordinairement rĂ©servĂ©e aux foires du printemps et de lâautomne⊠Petit rappel historique le CIL a Ă©tĂ© créé en 1943, sur la base dâune gestion paritaire des syndicats dâemployeurs et des syndicats de salariĂ©s. Cinq hommes en sont Ă lâorigine Albert Prouvost, grand industriel textile, Bernard dâHalluin, PrĂ©sident du Syndicat Patronal Textile, Victor Provo, maire socialiste de Roubaix, Robert Payen, syndicaliste CFTC et Gabriel TĂ©taert, syndicaliste CGT. Ensemble, ils dĂ©cident de consacrer volontairement 1% de la masse salariale Ă la construction de logements dĂ©cents. De lĂ sâest dĂ©veloppĂ©e quelques temps aprĂšs, lâallocation logement, imaginĂ©e et prĂ©conisĂ©e en 1938 par lâingĂ©nieur Pierre Kula[1], et qui prend son vĂ©ritable dĂ©marrage Ă Roubaix Tourcoing, avant de faire lâobjet de la loi du 1er septembre 1948. Le CIL fĂȘte donc en 1956 le 13Ăšme anniversaire de sa crĂ©ation, mais Ă©galement le 10Ăšme anniversaire de la crĂ©ation de la citĂ© expĂ©rimentale du Congo[2], qui a permis de lancer la construction de nombreux lotissements. BĂątie en septembre 1946, cette citĂ© expĂ©rimentale du Congo Ă Mouvaux se trouvait Ă deux pas de lâancien emplacement du chĂąteau de lâindustriel Vaissier. Une trentaine de logements en maisons jumelĂ©es sont prĂ©sentĂ©es aux visiteurs, comme un catalogue de rĂ©alisations alliant les techniques et les matĂ©riaux les plus divers[3]. Le comitĂ© interprofessionnel du logement aura encore recours Ă cette modalitĂ© de prĂ©sentation des rĂ©alisations de son bureau dâĂ©tudes. Ainsi en mars 1953, le modĂšle U53 est-il prĂ©sentĂ© Ă la presse. Il sera adoptĂ© pour les chantiers importants de la Mousserie Ă Wattrelos. Le quartier de la Mousserie, tel quâon lâenvisage en janvier 1956 Photo Nord Ăclair En 1956, oĂč en est la construction de logements Ă Roubaix Tourcoing et leurs environs ? Depuis 1946, les chantiers CIL se sont succĂ©dĂ© la citĂ© des Trois Baudets Ă Hem de 1947 Ă 1949, et Ă Roubaix la citĂ© du Galon dâeau Ă Roubaix, de 1948 Ă 1949, la citĂ© de la gare de dĂ©bord de 1949 Ă 1951, la citĂ© du Pont Rouge en 1950, le lotissement Pigouche Carpeaux en 1951, la Potennerie rouge en 1954. La liste nâest pas exhaustive. Depuis 1946, logements ont Ă©tĂ© construits ou sont en cours de construction. Lâexposition montre les diffĂ©rents quartiers nouvellement créés, mais Ă©voque aussi les besoins qui restent Ă satisfaire un tiers du programme envisagĂ© il y a dix ans a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©. Il faut Ă prĂ©sent sauver et assainir ce qui peut ĂȘtre maintenu du vieil habitat, et Ă©difier dâautres quartiers rĂ©sidentiels[4]. Lâexposition prĂ©sente un grand nombre dâinformations et de rĂ©alisations. Sous une grande tente, panneaux et stands photographiques relatent les diffĂ©rents chantiers, mais le slogan de cette exposition, âDĂ©jĂ un tiers, mais seulement un tiers ?- est significatif le programme prĂ©vu il y a dix ans nâa Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© quâen partie[5] et des besoins considĂ©rables sont encore Ă satisfaire. Un diorama prĂ©sente le bulletin de santĂ© de lâhabitat de Roubaix Tourcoing et Ă©value le nombre des logements Ă dĂ©truire, Ă amĂ©liorer Ă transformer et Ă construire dans les dix ans Ă venir. On peut Ă©galement dĂ©couvrir les projets dâĂ©tudes du CIL, et connaĂźtre quel est le concours des municipalitĂ©s, des caisses dâĂ©pargne, de la caisse dâallocations familiales. On peut y prendre connaissance des initiatives favorisant lâaccession Ă la propriĂ©tĂ©. Lâexposition accueille Ă©galement le stand des producteurs de matĂ©riaux, et prĂ©sente deux cellules dâhabitation grandeur nature, rĂ©alisĂ©s Ă partir dâĂ©lĂ©ments prĂ©fabriquĂ©s. La formation professionnelle des adultes y anime un stand. La grande opĂ©ration immobiliĂšre du moment, câest le grand chantier de la Mousserie Ă Wattrelos[6], dont on voit une photo gĂ©ante dans le cadre de lâexposition, et qui est prĂ©sentĂ©e comme une ville moderne aux vastes aires gazonnĂ©es. On peut aller y visiter les logements tĂ©moins, un service dâautocars fonctionne entre le boulevard Gambetta et la plaine de la Mousserie Ă Wattrelos. La quinzaine du logement va durer jusquâau 14 octobre 1956. Son entrĂ©e est libre, un public nombreux sây rendra. Des rĂ©ceptions officielles auront lieu, parmi lesquelles, celle des organismes paritaires, des entrepreneurs, des reprĂ©sentants de la presse rĂ©gionale. Le conseil municipal de Wattrelos sera reçu Ă la Mousserie, puis il y aura la journĂ©e du bĂątiment, avec la participation du syndicat du bĂątiment, et une exposition des travaux des stagiaires FPA. Les nouvelles techniques concernant lâindustrialisation du bĂątiment seront Ă©galement exposĂ©es. Albert Prouvost PrĂ©sident Fondateur du CIL recevant les reprĂ©sentants des Caisses dâĂpargne Photo Nord Ăclair AprĂšs la visite des administrateurs des caisses dâĂ©pargne, et des reprĂ©sentants des services municipaux, câest au tour des reprĂ©sentants des CIL de France qui se retrouvent Ă Roubaix pour la tenue de leur congrĂšs. Enfin, une soixantaine dâarchitectes parisiens visitent les Ă©tablissements Pennel et Flipo et lâexposition du CIL. Le CIL utilise le systĂšme des quinzaines, dans le but de prĂ©senter ses rĂ©alisations, mais Ă©galement dâintĂ©resser la population Ă la question du logement sur les thĂšmes de la location, et de lâaccession Ă la propriĂ©tĂ©. Ces manifestations sâorganisent simultanĂ©ment avec lâinauguration de nouvelles constructions. La quinzaine dâoctobre 1956 intervient quelques temps avant le dĂ©marrage des grands chantiers de la citĂ© des Hauts Champs et de lâopĂ©ration de rĂ©novation du quartier Edouard Anseele. [1] In Robert Colin, Premier bilan des allocations de logement 1952 [2] Voir ce sujet dans la revue des ateliers mĂ©moire n°1 disponible en mĂ©diathĂšque de Roubaix [3]ibidem [4] DâaprĂšs la presse de lâĂ©poque [5] Ibidem note 2 et 3 [6] La premiĂšre pierre a Ă©tĂ© posĂ©e le 18 octobre 1954. Fils dâun chapelier dâorigine belge, Jean DĂ©arx est nĂ© le 24 mars 1885, au domicile de ses parents, rue de Lille. Il va poursuivre la profession familiale et la dĂ©velopper. Avant la premiĂšre guerre, il crĂ©e lâindustrie de la chapellerie cousue. On le trouve installĂ© aprĂšs la guerre comme fabricant de casquettes au n°21 de la rue de Lannoy, et il a installĂ© ses ateliers au n°4 de la rue Bernard. Au-delĂ , il va consacrer sa vie Ă la dĂ©fense et Ă lâextension du commerce. Dans sa branche, il sera PrĂ©sident de la chambre syndicale des fabricants de casquettes, chapeaux piquĂ©s et uniformes du nord de la France et vice-prĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration nationale de la Chapellerie. Le magasin du Chapelier Jean, 21 rue de Lannoy Collection ParticuliĂšre A Roubaix, il sera premier vice-prĂ©sident de la chambre de commerce de Roubaix, PrĂ©sident fondateur de la fĂ©dĂ©ration des syndicats commerciaux de Roubaix et de ses cantons, PrĂ©sident fondateur du salon des arts mĂ©nagers de Roubaix et PrĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration des groupements commerciaux de Roubaix et de ses cantons. Il a aussi Ă©tĂ© juge au tribunal du commerce. Tout cet engagement ne lâempĂȘche pas de sâinvestir encore dans dâautres domaines. Il a fait la premiĂšre guerre mondiale, est dĂ©corĂ© de la croix du Combattant, et pendant la seconde guerre a Ă©tĂ© internĂ© comme rĂ©sistant Ă la prison de Loos en 1944. Il nâest donc pas Ă©tonnant de le retrouver prĂ©sident dâhonneur de lâUnion des rĂ©formĂ©s et mutilĂ©s de Roubaix, Lannoy et leurs cantons, et vice prĂ©sident des rĂ©sistants internĂ©s et dĂ©portĂ©s. Il est Ă©galement dĂ©lĂ©guĂ© cantonal, administrateur du conservatoire de musique de Roubaix, administrateur du lycĂ©e de jeunes filles, administrateur et membre du conseil technique de lâENSAIT et PrĂ©sident dâhonneur de la FAL. Fait Officier de la lĂ©gion dâhonneur en 1947, lors du passage du PrĂ©sident de la RĂ©publique Ă Roubaix, Jean DĂ©arx est promu commandeur de la lĂ©gion dâhonneur le 8 mars 1957. Jean DĂ©arx Photo Nord Ăclair Mais lâun des titres honorifiques qui lui tenait sans doute beaucoup Ă cĆur, câest la prĂ©sidence dâhonneur de lâunion des commerçants de la rue de Lannoy. Car Jean DĂ©arx sâopposa de toutes ses forces Ă la destruction du dĂ©but de la rue de Lannoy, participant mĂȘme Ă un contre-projet pour le centre commercial de Roubaix 2000. Mais rien nây fit. Jean DĂ©arx ne quittera pas la rue de Lannoy, car il se rĂ©installera aux n°111-113, et ainsi Ă©vitera le centre de transit du Lido. Il ne connaĂźtra pas rĂ©ellement le centre commercial Roubaix 2000, car il dĂ©cĂšde le 25 aoĂ»t 1972, soit quelques jours avant lâinauguration officielle. Avec Jean DĂ©arx, câest une figure importante du Roubaix des grandes rues commerçantes qui disparaĂźt.
Retouren images sur la braderie des commerçants de Lille 2021 organisée du 3 au 5 septembre.Au menu ? De bonnes affaires chez les commerçants lillois, une b
Le boulevard de Fourmies a toujours Ă©tĂ© trĂšs riche en commerces de proximitĂ©. Les commerçants y font des opĂ©rations de promotion, mais, jusque dans les annĂ©es 60, ils agissent en ordre dispersĂ©. Ils vont pourtant sâunir en octobre 1966. et former un comitĂ© pour prĂ©parer les fĂȘtes de fin dâannĂ©e. Ils sâassocient Ă la municipalitĂ© pour installer des illuminations, et lancent, pour attirer la clientĂšle, une premiĂšre quinzaine commerciale, assortie de distributions de louis dâor. Le prĂ©sident est M. Da Silva, M. Fassin est le vice-prĂ©sident, M. Dujardin le trĂ©sorier, et Mme Bacrot la secrĂ©taire. Photo Nord Matin LâannĂ©e suivante, Nord Eclair nous prĂ©cise que lâassociation reprĂ©sente 27 commerçants, situĂ©s boulevard de Fourmies entre les places Spriet et du Travail, et regroupant tous les types de commerces. Le comitĂ© prĂ©voit de reconduire la quinzaine commerciale Ă lâautomne. Il envisage Ă©galement dâorganiser une braderie. On apprend Ă©galement que M. Buisine, prĂ©sident de lâunion des commerçants du nouveau Roubaix, est Ă©lu membre de la chambre de commerce mĂ©tropolitaine. Cette mĂȘme union du nouveau Roubaix organise la mĂȘme annĂ©e une manifestation de sympathie Ă lâoccasion du dĂ©part en retraite de M. et Mme Lierman-Delbaert, son vice-prĂ©sident, alors que M. Vandeputte en est le secrĂ©taire. Il existe donc deux comitĂ©s parallĂšles. Quels sont les liens entre les deux ? En tout cas, on nâentend plus parler dans la presse du comitĂ© du Nouveau Roubaix pendant un certain nombre dâannĂ©es ; seul va se manifester celui du boulevard de Fourmies. Les illuminations â document Nord Ăclair Celui-ci reconduit fin novembre 1968 les illuminations et la quinzaine commerciale, assortie de cadeaux attrayants il sâagit cette fois de vĂ©los pliants distribuĂ©s Ă lâissue de trois tombolas. De plus une caravane publicitaire assure durant quinze jours la sonorisation de cette artĂšre. Le projet dâorganiser une braderie prend corps on la prĂ©voit un lundi de lâannĂ©e suivante. Elle a bien lieu le lundi 9 juin 1969 Nord Ăclair la qualifie de braderie monstre du Nouveau Roubaix ». La braderie en 1985 â photo Lucien Delvarre Lâautre point fort de lâannĂ©e reste la quinzaine commerciale de dĂ©cembre, associĂ©e Ă une caravane publicitaire et une tombola. Une idĂ©e nouvelle en 1971 le comitĂ© organise en avril, avec le concours du VĂ©lo Club de Roubaix, le premier grand prix cycliste du boulevard de Fourmies, rĂ©servĂ© aux cadets, dont le dĂ©part est donnĂ© place du Travail, devant le cafĂ© au rendez-vous des auto-Ă©coles ». Deux mois plus tard, la braderie en est Ă sa troisiĂšme Ă©dition ; elle coĂŻncide avec la deuxiĂšme ducasse de la place du Travail. La composition du comitĂ© des commerçants est modifiĂ©e alors que reste vice-prĂ©sident, le prĂ©sident est M. Martel, le trĂ©sorier M. Coetsier, et le secrĂ©taire M. Vincent. La liste des coureurs â document Nord Ăclair En 1972, il nây a plus de comitĂ© des fĂȘtes câest lâunion des commerçants qui organise les festivitĂ©s. Le grand prix cycliste rĂ©unit deux fois plus de concurrents que lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente ; la braderie coĂŻncide, cette annĂ©e encore, avec la fĂȘte foraine de la place du Travail. Quant Ă la tombola de la quinzaine commerciale, elle fera 100 gagnants. Ces animations sâinstallent dans la durĂ©e, et deviennent partie intĂ©grante de la vie du quartier. LâannĂ©e 1973 voit le comitĂ© patronner au mois de mai une grande exposition de voitures, de caravanes et de bateaux, de quoi prĂ©parer les vacances. Document la Voix du Nord Cette exposition est associĂ©e Ă des ventes promotionnelles chez les commerçants membres de lâunion. Les autres manifestations perdurent le grand gagnant de la quinzaine commerciale se verra offrir un voyage aux BalĂ©ares pour deux personnes. Les commerçants rĂ©unis en 1973 â Document la Voix du Nord En 1985, naĂźt lâunion commerciale du Nouveau Roubaix, qui englobe apparemment celle du boulevard de Fourmies, qui disparaĂźt donc au terme de prĂšs de 20 ans dâactivitĂ©. La nouvelle association est composĂ©e de M. Segard, le prĂ©sident, vice-prĂ©sident, et Mme Fassin, trĂ©soriĂšre. Le comitĂ© de la nouvelle association â document La Voix du Nord
Labraderie des commerçants est de retour ce samedi 23 et ce dimanche 24 juillet. LâĂ©vĂšnement est organisĂ© par LâĂ©vĂšnement est organisĂ© par 19 juillet 2022 Ă 20:01
Agenda Sortez vos cartons, videz les greniers, les brocantes sont lĂ ! on vous donne la liste et si vous souhaitez en signaler une, nâhĂ©sitez pas Ă nous contacter Par David Bonfy PubliĂ© le 03/08/2021 Samedi 7 aoĂ»t Berck-sur-Mer toute la journĂ©e, brocante de lâAS quartier Genty - Avenue de la Manche, rue des Mouettes, rue des Vanneaux - en journĂ©e - entrĂ©e libre. Roussent 19e vide grenier semi-nocturne, de 10h Ă 21h, 1,50 euro le mĂštre. Inscription gratuite au ou Dimanche 8 aoĂ»t Ătaples-sur-Mer Brocante quartier de la Pyramide et Mont-Levin. De 8h Ă 18h. Hesdin de 8h Ă 18h place dâArmes et rues adjacentes. 3 euros les 3 m, 3 m gratuits pour les riverains et les commerces hesdinois. Inscriptions en mairie ou sur le site Brimeux avec le cyclo-club de 7h Ă 20h, allĂ©e des Ătangs, chemin des Huttiers et chemin du stade. 8 euros les 5 ml. RĂ©servations au Rollancourt au camping des Ă©tangs, emplacements gratuits, rĂ©servations au Samedi 14 aoĂ»t Hucqueliers brocante nocturne du comitĂ© des fĂȘtes sur la grand-place Ă partir de 18h, rĂ©servation des emplacements avant le 13 aoĂ»t inclus, tarif 2 ⏠le mĂštre linĂ©aire maxi 5 mĂštres par exposant. RĂ©servations au 06 79 39 50 34. Dimanche 15 aoĂ»t Mencas 4Ăšme Ă©dition avec le comitĂ© des fĂȘtes Ă partir de 8h. Emplacement gratuit. Renseignements et rĂ©servations au Cucq 36e brocante de Cucq - Avenue des Sports - de 8h Ă 18h. Dimanche 22 aoĂ»t Merlimont Brocante/ braderie de la plage de 8h Ă 18h. 4 euros le mĂštre. Renseignements 07 83 02 18 80 Mail brocanteplage Berck-sur-Mer Brocante rue des pĂątres - renseignements 06 75 86 77 95 Buire-le-Sec de 7h Ă 18h rue de Maintenay, rue du PresbytĂšre et chemin du cimetiĂšre 3m gratuits et 1euro le mĂštre supplĂ©mentaire Inscription au ou Samedi 28 aoĂ»t Campagne-les-Hesdin avec lâamicale des employĂ©s communaux, de 8h Ă 19h, avenue Moitier. 1 euro lâinscription, 2 euros le mĂštre. Renseignements et inscriptions en mairie au jusquâau 23 aoĂ»t. Dimanche 29 aoĂ»t Le Touquet-Paris-Plage brocante de lâAPCP, quartier Quentovic. Inscriptions Direction du territoire et du dĂ©veloppement durable, avenue Georges Besse â 03 21 89 43 00 Berck-sur-Mer "L'association "Les Amis du domaine du bois "organisera sa brocante annuelle le dimanche 29 aoĂ»t prochain, de 8h Ă 17h, allĂ©es des Jonquilles et des Boutons d'or. RĂ©servĂ©e aux particuliers, inscription obligatoire. Le prix est de 6 euros les 3 mĂštres. Des permanences seront organisĂ©es, le samedi 21 aout, de 14h Ă 17h, le lundi 23 et le mardi 24, de 17h Ă 19h, et le jeudi 26, de 14h Ă 18h, sous barnum, Ă l'entrĂ©e du lotissement. Renseignements et inscription au 0683490046. Dimanche 5 septembre Conchil-le-Temple brocante de lâASCOTE, inscriptions 3 euros, gratuit pour les Conchilois + 8 euros les 5 mĂštres Lâinscription sera exclusivement enregistrĂ©e Ă la salle des fĂȘtes aux dates suivantes les vendredis 20 et 27 aoĂ»t et 3 septembre 2021 de 18h00 Ă 20h00 Pour tout renseignement, sâadresser Ă Bruno Gressier au de prĂ©fĂ©rence entre 19h et 20h.
53rue de Seclin - Place des Commerçants. AVELIN. Du samedi 3 au samedi 10 septembre de 9h à 19h. Ouverture exceptionnelle. dimanche 4 septembre de 9h30 à 12h30. Plan d'accÚs. Réservez dÚs maintenant. sur Ajoutez vos articles préférés à votre panier.
PubliĂ© le 2 aoĂ»t 2021 PubliĂ© par ActivallĂ©esCatĂ©goriesAnimations Des affaires Ă faire et des petits prix chez tous vos commerçants du centre-ville ! Retrouvez-nous par la braderie des commerçants de MoĂ»tiers, qui se dĂ©roulera le 6 et 7 aoĂ»t 2021. Pour toutes informations veuillez contacter lâassociation ActivallĂ©e au Les commentaires sont fermĂ©s.
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braderie des commerçants le touquet 2021