Téléchargezdès aujourd'hui la photo Le Bonheur Cest Davoir Quelquun Avec Qui Se Connecter. Trouvez d'autres images libres de droits dans la collection d'iStock, qui contient des photos de Adulte facilement téléchargeables. Est il possible de rendre les autres heureux ? Devons nous sacrifier notre bonheur pour nous consacrer à celui d’autrui ? Avons-nous le devoir de faire le bonheur d’autrui ? Tout d’abord, avant même de se poser la question, il faut absolument apprendre à être heureux soi même, à comprendre et à savourer son propre bonheur avant de vouloir faire celui des autres. Si vous avez en vous beaucoup de compassion, si vous êtes de nature à vous tourner vers les autres facilement, si vous êtes dévoué à l’autre » et que vous décidez de le rendre heureux en étant vous même mal au fond de vous et en lui dévoilant un regard ou un visage triste, vous ne pourrez absolument pas laisser passer le message. Il ne pourra pas se laisser envahir par le bonheur puisqu’il vous sentira triste au fond de vous. Il faut donc, avant tout, travailler sur vous et avoir le courage d’être heureux, ce qui exigera de vous une vigilance de chaque instant, une volonté de ne jamais sombrer dans le découragement. Il faudra apprendre à saisir les petits moments de la vie qui sont de purs bonheur. Ces petits riens qui font qu’une douce sensation de bonheur envahit votre cœur un magnifique coucher de soleil, un chant d’oiseau, un beau paysage, un joli sourire, un enfant qui vous tend ses bras, une belle musique, etc….Et tout cela ne se résume qu’en une petite phrase AIMER LA VIE. Si vous prenez conscience de la valeur de votre vie, si vous saluez avec amour chaque matin qui se présente, vous saurez dépasser les épreuves que la vie vous met sur votre chemin. Il est vrai que très souvent, être malheureux est plus facile que d’être heureux…On se laisser doucement noyer dans ses peines, on se complait à se laisser envahir par le poids de nos problèmes. Dans ces moments là, il est plus simple de se mettre en état de victime de la vie plutôt que de voir toutes ces richesses que nous avons tous au fond de nous, toutes ces possibilités que la vie nous offre de pouvoir rebondir, dépasser les obstacles qui sont sur notre route. Certes, les heurts, les malheurs, les manques, les départs, les absences nous paraissent souvent insurmontables, mais quand on a bien ingéré les lois du bonheur, on sait qu’on peut les dépasser en faisant confiance à la suite de notre vie. Il y a toujours un rayon de soleil après une averse. Les épreuves, la souffrance, sont sur notre chemin pour nous aider à grandir ». On peut toujours se sortir de ces moments difficiles grâce aux autres, à leur présence, à leur aide, à leurs conseils. Dans nos passages à vide, on envie le bonheur des autres sans même comprendre qu’on est soi même le propre artisan de notre bonheur. Chacun est responsable de son bonheur et par ricochet, de celui des autres. Le Bonheur est contagieux et c’est lui que nous devons mettre en avant pour aider l’humanité. Il faut avoir le courage de saisir ce bonheur en nous faisant confiance, en croyant en ce nous faisons. Le courage d’être heureux, c’est toujours garder l’espoir, ne jamais douter ; c’est lutter, c’est voir la vie avec sérénité, c’est avoir confiance en la vie, tout simplement. C’est garder confiance même quand nous nous sentons seuls ou abandonnés. Le courage de vouloir être heureux est le plus grand défi à relever pour soi, pour les autres. Il faut, chaque jour, travailler sur sa confiance en soi, sur ses propres possibilités et exploiter à fond ce que chacun d’entre nous a dans son esprit. L’art d’être heureux est le sort de ceux qui savent se battre contre vents et marées. A partir du moment où vous choisissez de vivre votre vie, vous trouverez la solution pour la rendre belle et riche à vivre. On ne peut faire le bonheur des gens malgré eux », dit le proverbe. Le bonheur est affaire de volonté, de réflexion, fruit d’un long exercice que personne ne peut faire à votre place. Toutefois, peut-on faire le bonheur de quelqu’un sans qu’il le veuille lui-même ? Ou qu’il ne veuille pas être heureux ? Nous savons tous que pour traverser nos moments de grandes difficultés, nous avons besoin de l’aide des autres, de leur écoute, de leurs conseils. Tout comme on a besoin des autres dans ces moments difficiles, nous avons aussi besoin du bonheur des autres pour ressentir le nôtre. On ne peut être heureux seul, même si chacun a un chemin à suivre. On a besoin de donner, de partager, de faire plaisir et ce bonheur là vient du bonheur de voir l’autre heureux. Les joies et les peines font partie de la vie. C’est en les partageant qu’on se sent vivre. Il n’y a rien de plus beau que la vie. Elle a tout pour nous apporter du bonheur. A nous de faire en sorte de le ressentir et de l’intégrer complètement à notre vie. Et quand on a pris conscience de ce qu’il nous faut pour arriver au bonheur, on comprend, à ce moment là, que NON, on n’est pas SEUL puisque dans notre course au bonheur, on s’appuie aussi sur les autres. On est tous ensemble sur le même vaisseau qui nous mène au même voyage… Chantal ROLLAND.

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L'époque Mettre en berne sa carrière, oublier ses désirs… On peut parfois décider de mettre ses intérêts entre parenthèses au bénéfice de son entourage pour une cause ou une idée que l’on juge supérieure. Dans La Taularde, film d’Audrey Estrougo sorti le 14 septembre en France, Sophie Marceau incarne Mathilde, une femme qui, pour permettre à l’homme qu’elle aime de se soustraire à la justice, passe derrière les verrous. Sa dépendance affective envers ce mari en cavale, et désormais indifférent à son sort d’incarcérée, justifie-t-elle son sacrifice ? On peut se demander quel sentiment cette femme a d’elle-même pour s’annihiler à ce point-là ! », observe Gene Ricaud-François, psychologue clinicienne, auteure du Se sacrifier, à quoi ça sert ? ed. L’Archipel, 2013 et de Tiens-toi droite ! Leduc. s Ed., à paraître en octobre. A chacun sa motivation Chacun évalue la légitimité du sacrifice qu’il fait », indique la psychologue. Le sacrifice est relié au sacré par l’étymologie, mais pas seulement. On sacrifie pour une cause ou une idée qu’on juge supérieure. C’est le cas dans la religion, ou encore du parent qui fait table rase de ses désirs personnels – et de ses nuits ! – au service d’une cause supérieure, en l’occurrence, assurer la survie de son enfant, explique la psychanalyste. C’est là le sens positif du sacrifice. » Mais cette démarche peut aussi être liée à la recherche d’affection ou d’une meilleure estime de soi. Auquel cas, le sujet se sacrifie pour inconsciemment obtenir une contrepartie », précise Gene Ricaud-François. Enfin, troisième cas de figure, on fait preuve d’abnégation afin de donner un sens à sa vie. Le sacrifice nous sert alors de socle pour vivre. Le risque est de le faire par mésestime de soi plus que par amour de l’autre, et d’être dans la dépendance affective ». Ne pas forcément attendre de retour Dans tout sacrifice, et quelle qu’en soit la nature ou les motivations, il y a toujours la notion de donner quelque chose », explique Gene Ricaud-François. Ce qui diffère est ce qu’on attend, ou pas, en retour. Cet acte peut aboutir à de la frustration parce qu’il a été fait pour rendre l’autre redevable. C’est exiger de lui un retour qu’il n’est pas nécessairement prêt à faire » ou qui ne devrait pas appeler compensation. Faire de gros sacrifices pour quelqu’un – lui sacrifier sa vie par exemple –, c’est prendre le risque de s’entendre dire “Mais je ne t’ai rien demandé !” ». D’ailleurs, mettre son entourage familial, affectif ou professionnel trop en dette à votre égard, n’est ni juste ni généreux », relève la psychologue. Mais le retour » escompté peut aussi consister à être en total accord avec soi, ses croyances et son éthique. On est heureux de donner, ne serait-ce que pour le plaisir qu’on lit dans le regard de l’autre. Lorsqu’on fait plaisir, cela nourrit. Une bonne action offre forcément un retour positif… ne serait-ce que ce que vous pensez de vous-même. » Un acte plus ou moins noble Il y a beaucoup de noblesse et de générosité lorsque la personne consent réellement à ce qu’elle fait, et qu’elle le fait pour une cause supérieure », considère Gene Ricaud-François. Toutefois, tempère-t-elle, quand on manque d’équilibre et d’assurance, on peut être tenté de s’inscrire dans une posture de “sauveur” les uns virent au chantage affectif, les autres y gagnent un certain équilibre ». Il est aussi des sacrifices sans lendemain. Lorsqu’un individu périt en sauvant un inconnu de la noyade, par exemple, c’est de l’ordre du sacrifice certes, mais cela part d’un réflexe, celui de sauver son semblable. Cette personne n’est pas dans la recherche de renom ou de quelque retour, c’est un réflexe humain que de porter secours », poursuit la psychologue. Loin du syndrome du sauveur, la personne qui se jette à l’eau n’a pas songé qu’elle pouvait y perdre la vie. C’est toute la beauté du geste, la part héroïque présente en chacun de nous la pulsion d’aide et d’empathie a pris le dessus sur la peur ». Lire aussi Article réservé à nos abonnés La Taularde » Marceau derrière des barreaux Lire aussi L’ambition donne du sens à l’existence Marlène Duretz Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. 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Ici j'ai vu des gens mourir lentement dans la solitude, mourir hideusement, sans mĂŞme avoir la. [] consolatio n de se sacrifier pour une grande cause. www2.parl.gc.ca. www2.parl.gc.ca. Here I saw people dying in solitude by slow degrees, dying hideously, [] without t he excuse of sacrifice for a cause.

Vous avez l’impression de vivre pour les autres, de vous sacrifier sans cesse et de ne jamais penser à votre propre bonheur ? Vous souffrez peut-être de ce qu’on appelle le "complexe de Cendrillon". Quand l’un de ses amis se sent mal, même si elle croule sous le travail, Alma prend le temps de l’écouter. “Exemple typique récemment, une copine s’est séparée de son petit ami. Je suis restée longuement au téléphone avec elle alors que je devais préparer une réunion, raconte la jeune femme de 24 ans. Résultat, je me suis sentie plus mal qu’avant en raccrochant et j’ai pris beaucoup de retard sur mon travail. Sur le coup, je ne lui ai rien dit mais, plus tard, je n’ai pas supporté qu’elle ne soit pas là pour moi quand, à mon tour, je lui ai demandé du soutien". Alma vient de commencer une thérapie et prend peu à peu conscience de son "complexe de Cendrillon". Mais de quoi s’agit-il ? Qu’est-ce que le complexe de Cendrillon ? Cette expression, on la doit à Colette Dowling, écrivaine américaine qui a publié en 1981 "Le complexe de Cendrillon Les femmes ont secrètement peur de leur indépendance". Près de quarante ans plus tard, le psychanalyste et docteur en psychologie Saverio Tomasella sort un livre, "Se libérer du complexe de Cendrillon", dans lequel il tient à rétablir une vérité. "Pour moi, il s’agit davantage de la puissance de Cendrillon’, détaille-t-il. Dans le conte, Cendrillon est sous le coup de cette injonction à servir sa belle-mère et ses belles-sœurs. Elle s’y plie un temps, d’abord sidérée par ce qui lui arrive puisqu’elle est en deuil, très jeune ; mais elle prend le temps de ce repli qu’on lui impose, et c’est son désir de jeune femme - désir d’être aimée, de s’amuser, d’être dans le monde extérieur - qui va lui permettre de trouver la force de s’extraire de sa condition et d’échapper à son destin. "Cette force est en elle, et c’est en cela que c’est une belle histoire, un récit très positif". Faire la différence entre être serviable et se sacrifier Mais avant que ce complexe puisse devenir une puissance, il est important de l’identifier. En fait, les personnes qui en sont atteintes basculent du dévouement au sacrifice. "Il est nécessaire de faire la distinction entre une personne serviable, qui aime aider les autres, ce qui est bien entendu une qualité, et une personne qui se sacrifie pour eux. Derrière le mot sacrifice’, il y a l’idée de perdre sa vie’ ces gens oublient leur propre potentiel et ne vivent plus que pour les autres". Un complexe qui concerne autant les hommes que les femmes Si le prénom de Cendrillon a été retenu pour désigner ce complexe, on aurait tort de penser qu’il ne concerne que les femmes. Lors de ses consultations, Saverio Tomasella confie qu’il reçoit "à peu près autant d’hommes que de femmes". Il ajoute "Ce que j’ai remarqué, c’est que beaucoup d’hommes, quel que soit leur âge, vivent avec ce complexe parce qu’on ne leur a pas laissé la possibilité de déployer leur potentiel - humain, sensible, créatif, professionnel - soit parce qu’ils vivaient avec un membre de leur famille tyrannique, soit parce qu’ils ont souffert d’un système plus large qui ne favorisait pas leur expression". À ce sujet, nous avons interrogé un homme de 32 ans, Adrien, qui reconnaît se sentir concerné par notre problématique. "J’ai un petit frère et une petite sœur et je me suis toujours occupé d’eux, parce que mon père est parti quand ils étaient tout jeunes. J’ai presque toujours joué ce rôle de protecteur, quitte à m’oublier un peu, notamment à l’adolescence où je n’ai peut-être pas suffisamment profité. En vieillissant, je me rends compte que je fais la même chose avec mes amis, mes collègues. Je suis toujours celui qui propose son aide, qui se dévoue pour faire quelque chose que personne n’a envie de faire… Je ne le vois pas forcément comme un défaut, même si on a déjà pu me le reprocher". À voir aussi Mais alors, comment réussir à se débarrasser de ce complexe, souvent installé depuis longtemps chez celles et ceux qui en souffrent ? Se débarrasser du complexe de Cendrillon "Dans 85 % des cas, c’est grâce à une thérapie que la personne se libère de son complexe de Cendrillon", affirme Saverio Tomasella. En effet, Nathalie, 39 ans, travaille depuis un certain temps avec sa psychanalyste sur ce point précis. "Elle m’aide à arrêter de culpabiliser par rapport au fait que je suis trop aidante et à me détacher de cette idée qu’on a toujours besoin de moi, nous explique-t-elle. Quand j’étais petite, on m’appelait Cosette. J’ai grandi dans une famille où il fallait systématiquement servir les hommes, et encore aujourd’hui, quand je me retrouve à un repas de famille, je me rends compte que je fais le service. Au point que j’en arrive à me demander si on m’invite pour que je sois là ou pour que je débarrasse la table". Comme beaucoup de Cendrillon, Nathalie a déjà entendu de la part de son entourage qu’elle était "trop gentille", "trop serviable". Ces remarques, si elles sont dites délicatement et de façon bienveillante, peuvent être très utiles. Bien dans son corps, bien dans sa tête ! "Il y a des événements qui conduisent vraiment à des déclics" "Je ne pense pas que nous puissions nous sortir seul de nos difficultés profondes, expose Saverio Tomasella, nous avons toujours besoin des autres et l’interdépendance est fondamentale chez les humains". Dans le conte, Cendrillon y arrive en grande partie grâce à sa fée marraine. En réalité, il existe plusieurs interprétations de ce personnage. "Si l’on s’en tient à une lecture psychanalytique, la marraine représente les ressources inconscientes, jusqu’alors inconnues, de Cendrillon, ce qui nous montre qu’on peut trouver en soi les solutions ; sinon, la marraine peut être une métaphore de la sororité, de la façon dont les femmes entre elles, surtout les femmes âgées vis-à-vis des plus jeunes - une professeure, une tante - peuvent s’aider, soutenir leurs désirs, être solidaires". En somme, il est important d’être à l’écoute de l’autre - ami, collègue, amoureux - qui peut aider à pointer du doigt un fonctionnement qui nous semble normal, mais ne l’est pas. "Il y a des événements qui conduisent vraiment à des déclics, des basculements propices au moment d’une nouvelle relation, amoureuse ou amicale, avec une personne qui a les pieds sur Terre et qui va nous aider à changer de rôle. On voit souvent des femmes, après 40 ans, avoir une prise de conscience en quittant l’homme avec qui elles ont toujours été, et se rendre compte qu’elles peuvent vivre tout à fait autrement. Ce qui est certain, c’est qu’on n’a pas toujours besoin d’une thérapie pour s’en sortir, mais qu’on aura toujours besoin d’un tiers pour avancer, dans notre société de plus en plus égocentrée".

Sesacrifier à, donner à, vouloir le bien de, l'autre. "L’amour seul connaît le secret de s’enrichir en donnant."
Matthieu Ricard n’est pas stoïcien mais bouddhiste. Ancien chercheur en génétique cellulaire, il vit à présent dans l’Himalaya et est l’interprète français du Dalaï-Lama. Pourquoi parler de son livre Plaidoyer pour le bonheur alors ? Eh bien, parce que le Bouddhisme et le Stoïcisme ont énormément de ressemblances. De la notion de bonheur à l’éthique de la vertu, l’ouvrage éclaire dans un même mouvement des concepts communs – mais aussi différenciés – aux deux systèmes. Qu’est-ce que le bonheur ? Qu’est-ce que le bonheur ? Dans la perspective du bouddhisme, il s’agit d’un état de bien-être durable et d’un sentiment d’épanouissement total, en adéquation avec notre nature humaine. C’est une disposition intérieure et ancrée en nous qui s’accompagne d’une perception claire et lucide de la réalité des choses. L’auteur dit la chose suivante J’entendrai ici par bonheur un état acquis de plénitude sous-jacent à chaque instant de l’existence et qui perdure à travers les inévitables aléas la jalonnant » Et plus loin La recherche du bonheur ne consiste pas à voir la vie en rose », ni à s’aveugler sur les souffrances et les imperfections du monde. Le bonheur n’est pas non plus un état d’exaltation que l’on doit perpétuer à tout prix, mais l’élimination de toxines mentales, comme la haine et l’obsession, qui empoisonnent littéralement l’esprit. Pour cela, il faut acquérir une meilleure connaissance de la façon dont fonctionne ce dernier et une perception plus juste de la réalité. » Comprendre le fonctionnement de l’esprit et percevoir le monde extérieur comme il est, c’est mettre en adéquation notre pensée et les choses, c’est accéder à la vérité. Le bouddhisme appelle ainsi à déconstruire les fabrications mentales. Par exemple, on trouve désirable » ou indésirable » telle ou telle chose, bon » ou mauvais » tel ou tel individu et le moi » qui perçoit tout cela semble tout aussi concret ; en réalité, ces qualités ne sont pas des caractéristiques essentielles de la chose mais on les ajoute comme si elles lui appartenaient. C’est cela qui nourrit notre mal-être et notre ignorance. Les choses ne contiennent donc pas les jugements de valeur et qualités qu’on leur attribue. On peut néanmoins définir quelques caractéristiques essentielles. Déjà, tous les phénomènes sont interdépendants. Tout est relation, tout provient de la série de cause à effet, rien n’existe en soi et par soi. Le bouddhisme évoque cette idée en soulignant la vacuité d’existence propre des phénomènes et leur mode d’existence interdépendant. La connaissance bouddhiste ou philosophique n’est donc pas une masse de savoirs et d’informations mais elle consiste à déconstruire les fabrications mentales pour percevoir les choses telles qu’elles sont. Le stoïcisme parlerait ici de représentations/perceptions cataleptiques. Comme le dit Etty Hillesum, cité par Matthieu Ricard le grand obstacle [au bonheur], c’est toujours la représentation et non la réalité » Le bonheur est possible indépendamment des conditions d’existence On pourrait penser qu’acquérir un tel bonheur et une telle lucidité exigent de longues retraites dans la nature, des conditions de vie favorables ou bien un niveau de sagesse préalable. Il n’en est rien. Nous possédons tous, de façon innée, un potentiel de progression vers le mieux-être. Matthieu Ricard ne cesse de le démontrer au fil de son argumentation et présente des exemples saisissants. En voici cinq librement choisis dans le livre Heureux prisonnier. Fleet Maul est un Américain condamné en 1985 à vingt-cinq ans de réclusion pour une affaire de drogue. Il purge sa peine dans une prison aux conditions de vie insalubres cellules surpeuplées et incroyablement chaudes, pas de fenêtre, pas de ventilation, pas d’endroit où faire une petite marche. Les gens se disputent et hurlent. Quatre ou cinq télévisions fonctionnent en même temps, en continu. Il commence à s’asseoir et à méditer dans cet environnement, tous les jours, jusqu’à atteindre quatre à cinq heures de pratique quotidienne. Au bout de huit ans de détention, il déclare que cette expérience l’a convaincu de la double vérité de la pratique spirituelle liée à la force de la compassion, et de l’absence de réalité du ’moi’’. C’est incontestable ; ce n’est pas une simple idée romantique. C’est mon expérience directe. » Une vie belle et riche de sens… à Auschwitz. Etty Hillesum affirme, un an avant sa mort à Auschwitz quand on a une vie intérieure, peu importe, sans doute, de quel côté des grilles du camp on se trouve […]. J’ai déjà subi mille morts dans mille camps de concentration. Tout m’est connu. Aucune information nouvelle ne m’angoisse plus. D’une façon ou d’une autre je sais déjà tout. Et pourtant, je trouve cette vie belle et riche de sens. À chaque instant. » Un au-delà des douleurs provoqués par la maladie. Après avoir vécu plusieurs mois au seuil de la mort dans d’atroces douleurs, Guy Corneau, psychanalyste canadien, finit par lâcher prise ». Il cessa de se révolter contre une souffrance difficile à soigner, et s’ouvrit au potentiel de sérénité qui est toujours présent au plus profond de soi ’cette ouverture du cœur ne fit que s’accentuer au fil des jours et des semaines qui suivirent. J’étais plongé dans une béatitude sans nom. Un immense feu d’amour brûlait en moi. Je n’avais qu’à fermer les yeux pour m’y abreuver, m’emplir et me rassasier… » Torture sans conséquences. Tendzin Tcheudrak, médecin du Dalaï-Lama, a subi d’effroyables tortures et a passé de nombreuses années dans les prisons et les camps de travaux forcés chinois. Il crut à maintes reprises qu’il allait mourir de faim ou des sévices qu’on lui infligeait. Un psychiatre spécialiste du stress post-traumatique observe que Tendzin est sorti de cette épreuve sans le moindre signe de ce syndrome post-traumatique. Malformation du corps, plénitude de l’esprit. Dans la province du Bumthang, au cœur du royaume himalayen du Bhoutan, vit un homme-tronc. Il réside dans une petite cabane en bambou de quelques mètres carrés, en bordure d’un village. Il ne sort jamais et bouge à peine de son matelas posé à même le sol. Il urine par un petit tuyau et défèque par un trou aménagé dans le plancher au-dessus d’un ruisseau qui passe sous sa cabane bâtie sur pilotis. Il vit là depuis plus de quarante ans. Il manifeste constamment une même attitude sereine, simple, douce et sans affectation. Les villageois viennent le voir pour résoudre les problèmes du village. Quand on lui fait un cadeau, il dit que ce n’était pas la peine, en riant. On ne vient pas le voir par pitié ni même empathie mais parce qu’on passe toujours de bons moments avec lui. Et Matthieu Ricard de conclure cet homme a trouvé le bonheur en lui, et rien ne peut le lui enlever, ni la vie ni la mort » Ces personnes étaient-elles vraiment heureuses ? Voici ce que répond l’auteur à celles et ceux qui en douteraient Ces personnes ont le droit de dire qu’il est possible de préserver soukha même lorsqu’on est soumis régulièrement à la torture, parce qu’elles l’ont vécu pendant des années et que l’authenticité de leur expérience surpasse en force toute théorie » Soukha est un terme synonyme de bonheur que le bouddhisme utilise pour désigner l’état de bien-être qui naît d’un esprit exceptionnellement sain et serein. Matthieu Ricard explique plus précisément que C’est une qualité qui sous-tend et imprègne chaque expérience, chaque comportement, qui embrasse toutes les joies et toutes les peines. Un bonheur si profond que ’rien ne saurait l’altérer, comme ces grandes eaux calmes, au-dessous des tempêtes’’. C’est aussi un état de sagesse, affranchie des poisons mentaux, et de connaissance, libre d’aveuglement sur la nature véritable des choses. » Ce bonheur n’est pas celui que l’on entend au sens moderne et hédoniste du terme, mais une stabilité intérieure qui permet d’apprécier pleinement les moments les plus heureux de l’existence et d’affronter avec la plus grande résilience les moments les plus difficiles. Ce bonheur-là précisément est donc un état accessible, y compris quand les conditions de vie sont propices à générer de la souffrance. Le stoïcisme suit ici le bouddhisme. Ce que le bonheur n’est pas Pour compléter cette définition du bonheur, il est intéressant de le distinguer de ce avec quoi il est souvent confondu. Matthieu Ricard consacre tout un chapitre à cela chapitre 4 les faux amis. Ainsi, le bonheur se distingue du plaisir, de l’intensité, de l’euphorie et de la joie. Le plaisir Tout d’abord, le plaisir est l’ombre du bonheur. Il est causé par des stimuli agréables d’ordre sensoriel, esthétique ou intellectuel, dépend du contexte et est presque toujours lié à une action ; alors que le bonheur est un état d’être, un habitus qui est ressenti aussi longtemps que nous demeurons en harmonie avec notre nature profonde. Le plaisir est également évanescent sa répétition atténue voire annule son effet. Matthieu Ricard donne cet exemple déguster un mets délicieux est source de réel plaisir, mais la chose nous indiffère une fois que nous sommes rassasiés, et si nous continuons à manger nous en serons écœurés. » C’est aussi une expérience individuelle, essentiellement centrée sur soi on peut éprouver du plaisir au détriment des autres mais on ne saurait en retirer du bonheur. Certains éprouvent du plaisir à se venger ou à torturer d’autres êtres humains. En soi, le plaisir n’est ni bon, ni mauvais. Tout dépend de la place qu’on lui accorde dans notre vie Les plaisirs ne deviennent des obstacles que lorsqu’ils rompent l’équilibre de l’esprit et entraînent une obsession de jouissance ou une aversion pour ce qui les contrarie […] s’il entrave la liberté intérieure, il fait obstacle au bonheur ; vécu avec une parfaite liberté intérieure, il l’orne sans l’obscurcir […] le plaisir devient suspect dès qu’il engendre le besoin insatiable de sa répétition. » L’intensité Ensuite, l’intensité est le fait de chercher des expériences intenses pour se sentir vivre. Ce désir conduit à prendre des risques qui n’en valent pas la peine descendre les chutes du Niagara dans un tonneau, n’ouvrir son parachute qu’à quelques mètres du sol, plonger à cent mètres sous l’eau en apnée, etc. Pour ces individus, une vie sans stimulations émotionnelles, psychologiques ou physiques très intenses paraît morne. Comme le dit Sénèque, cité par Matthieu Ricard il suffit qu’ils [ces individus] se retrouvent sans occupation pour qu’ils deviennent fébriles parce qu’ils sont livrés à eux-mêmes » Ce mode de vie est une aliénation dans l’intensité. L’intensité n’est toutefois pas mauvaise en soi puisque le sentiment de plénitude et de liberté intérieure apporte également cette forte sensation de se sentir vivre, y compris en l’absence de stimuli extérieurs. C’est ce que démontre Matthieu Ricard en évoquant l’expérience du flux, qu’a théorisée le psychologue Mihaly Csikszentmihaly. Ce flux, qui est le fait d’être absorbé dans une activité et d’en oublier le temps qui passe, la fatigue, la faim, l’inconfort et même sa propre identité, est tout à fait compatible avec une vie tournée vers la sagesse. On peut le ressentir en méditation et/ou en pleine lucidité. Il y a donc une intensité dans le bonheur mais toute intensité n’est pas heureuse. L’euphorie L’euphorie, pour sa part, est une exaltation jubilatoire résultant d’une excitation passagère. Mais, comme le dit l’auteur, tout enjouement superficiel qui ne repose pas sur une satisfaction durable s’accompagne invariablement d’une rechute dans la morosité » Des études ont ainsi montré que gagner le gros lot à la loterie entraîne un changement temporaire au niveau de plaisir mais peu de modifications à long terme dans le tempérament heureux ou malheureux des sujets concernés. La joie Finalement, la joie se distingue en deux catégories les joies qui ne sont pas liées au bonheur il y a même des joies malsaines et la joie que le sage exprime de façon constante, sans exubérance. Cette joie, qui est un épanouissement du cœur, doit être associée aux autres composantes du bonheur véritable – lucidité, bonté affaiblissement graduel des émotions négatives et cessation des caprices de l’ego – pour être pleinement appréciable. Les faux amis du bonheur ne s’opposent donc pas frontalement à lui ; ce sont plutôt des sensations qui peuvent l’accompagner sans avoir été recherchées pour elles-mêmes. Le bonheur dépend-il vraiment de nous ? Cerner théoriquement le bonheur est utile pour mieux comprendre la façon dont il est possible de l’atteindre ; mais dépend-il vraiment de soi d’être heureux ? Si Matthieu Ricard l’affirme et le démontre plus ou moins tout au long du livre, c’est le chapitre 21 qui apporte la réponse la plus scientifique à ce sujet. La biologie est-elle complètement déterminante ? D’une part, il est vrai que nous dépendons de notre réalité biologique. Certaines personnes ne ressentent pas la peur car leur amygdale dans le cerveau ne fonctionne pas correctement. À l’inverse, l’autopsie d’un tueur en série expliquant qu’il ne pouvait pas résister à ses pulsions de haine a révélé une tumeur comprimant son amygdale et qui était sûrement à l’origine de ses actions. Par ailleurs, il n’y a pas de centre des émotions dans le cerveau car les émotions sont des phénomènes associés à des processus cognitif qui mettent en interaction plusieurs aires. Le cortex préfrontal gauche est plutôt associé aux sentiments positifs ; le cortex préfrontal droit aux états mentaux négatifs. Un accident qui endommage le cortex préfrontal gauche peut rendre un individu plus sujet à la dépression. Chez les enfants, l’introversion ou l’extraversion est déterminée par l’activité du cortex. Les enfants ont un profil psychologique proche de leurs parents, même dans le cas d’adoption. On estime que les gènes contribuent à 50% au bonheur. Tout cela laisse penser que le cerveau détermine notre état d’esprit. Est-ce vraiment le cas ? La plasticité du cerveau En réalité, les neurosciences ont démontré depuis plusieurs années la plasticité du cerveau. L’Institut Mind and Life a étudié en 2000 le fonctionnement du cerveau chez les pratiquants de méditation. Si Matthieu Ricard se montre prudent en soulignant que les résultats obtenus sont préliminaires, ils n’en sont pas moins très encourageants. À cette occasion, Öser, un moine européen qui a vécu et pratiqué depuis trente ans dans les monastères himalayens auprès de grands maîtres tibétains, a été le sujet d’un protocole scientifique conçu pour étudier le contrôle qu’il avait sur son cerveau. Sous l’analyse attentive d’une IRM, il est parvenu à passer à volonté sur six états de méditation différents la concentration, la présence éveillée, la visualisation, la méditation sur l’amour et la compassion, l’intrépidité ou force intérieure, la dévotion. Les six états de méditation L’expérience a duré trois heures et l’analyse des données a montré plusieurs choses Öser avait pu volontairement réguler son activité cérébrale. En comparaison, la plupart des sujets inexpérimentés auxquels on assigne un exercice mental – se concentrer sur un objet ou un événement, visualiser une image, etc. – s’avèrent incapables de limiter leur activité mentale à cette tâche » Par ailleurs, ces premières analyses révélaient que chaque nouvel état est chaque méditation nouvelle effectuée par Oser produisaient des changements notables et distincts du signal de l’IRMf. » résultats indiquent également que la pratique de la méditation semble développer de façon significative l’activité du cortex préfrontal gauche, qui gère notamment la compassion. L’enquête ne s’est pas arrêtée là. D’autres tests ont été mis en place, comme celui pour mesurer la capacité à l’empathie et à la perspicacité. Il consiste à identifier sur un écran l’une des six émotions universelles, durant un trentième de seconde on peut la rater en clignant des yeux – ce rythme permet de passer les barrières imposées par les tabous culturels. Deux moines, dont Öser, ont été testés. Les résultats sont sans appel Ils font mieux que les policiers, les avocats, les psychiatres, les agents des douanes, les juges, et même que les agents de services secrets, groupe qui s’était jusqu’alors montré le plus précis » Contrôle d’un réflexe primitif Plus encore, Öser fut le premier à ne pas sursauter à un test calibré pour faire ressortir ce réflexe primitif. Le protocole est le suivant sur un écran, un décompte de 10 à 1, puis un grand bruit. On demande au participant de réprimer le plus possible le tressaillement. En parallèle, on enregistre les mouvements corporels, le pouls, le taux de sudation et la température de la peau. Même les tireurs d’élite de la police, qui tirent pourtant des coups de feu tous les jours, ne peuvent s’empêcher de sursauter. Öser, lui, l’a fait. Sa technique a été la suivante il n’a pas essayé de contrôler le sursaut, mais il s’est mis dans un état de présence éveillée, qui lui a fait paraître la détonation comme beaucoup plus faible. Quelques légers changements physiologiques se sont produits, mais pas un seul muscle du visage n’a bougé. Le corps a réagi aux effets de la détonation mais le son n’a eu aucun impact émotionnel. Cela est à rapprocher des proto-émotions que décrit Sénèque la rougeur, les mains moites, etc. qui sont des réactions physiologiques incontrôlables et n’ont rien à voir avec le contrôle de soi via l’esprit. C’est en tout cas la première fois qu’on atteste de la possibilité de supprimer un réflexe aussi ancestral. Le Dalaï-Lama, invité au cours de ces études, explique En exerçant leur esprit, les gens peuvent devenir plus calmes – notamment les plus cyclothymiques. C’est ce qu’indiquent ces travaux sur l’entraînement de l’esprit selon le bouddhisme. Et c’est là mon objectif principal je ne cherche pas à promouvoir le bouddhisme, mais plutôt la façon dont la tradition bouddhiste peut contribuer au bien de la société. Il va de soi qu’en tant que bouddhistes nous prions sans cesse pour tous les êtres. Mais nous ne sommes que des êtres humains ordinaires et le mieux que nous puissions faire, c’est de cultiver notre propre esprit ». Le bouddhisme, comme le stoïcisme ou n’importe quel autre système accordant une place importante aux exercices spirituels, est une thérapie de l’âme. Les pratiquants de philosophie pratique savent depuis longtemps qu’il est possible de contrôler son état d’esprit. Les résultats obtenus par le Mind and Life Institute permettent de mieux comprendre ces transformations de soi et donnent espoir quant à la possibilité pour chacun de changer, d’aller vers un mieux-être. L’auteur, dans cette perspective, admet que Le bonheur ne nous est pas donné, ni le malheur imposé. Nous sommes à chaque instant à une croisée de chemins et il nous appartient de choisir la direction à prendre ».p. 38 Cultiver son bonheur les exercices spirituels Après la théorie vient la pratique. Tout au long de l’ouvrage, l’auteur présente différents exercices pour commencer ici et maintenant la transformation de soi. Il faut d’abord distinguer les émotions positives des émotions négatives. Les émotions positives sont celles qui vont dans le sens de soukha, du bien-être ; les émotions négatives celles qui vont dans le sens du mal-être, vers une moindre lucidité, une moindre liberté intérieure. En prendre conscience permet d’être plus attentif à soi. Parmi les émotions positives, on trouve par exemple la compassion, l’amour, la joie sereine, etc. ; parmi les émotions négatives, on trouve par exemple l’envie, la jalousie, la colère, la haine, le désir aliénant, etc. Il faut faire attention à certaines subtilités faire une remarque intelligente mais malveillante renforce le mal-être ; être triste ou insatisfait devant une incapacité actuelle à soulager une souffrance ne nuit pas au bien-être car cela encourage à cultiver l’altruisme et à la mettre en action. Le stoïcisme serait peut-être plus apathique ici, estimant qu’il est possible d’être altruiste sans ressentir d’insatisfaction ni de tristesse, mais par devoir moral et simple amour de l’autre. Exercices relatifs aux émotions Une fois cette dichotomie émotionnelle établie, il existe plusieurs méthodes pour mieux gérer ses émotions. On peut utiliser des antidotes. L’antidote à la haine par exemple est l’amour altruiste. Il ne s’agit pas de refouler sa haine mais de diriger son attention vers un sentiment opposé la compassion. Il faut ainsi raviver sa propre aspiration au bonheur, faire preuve d’amour envers soi, puis étendre cela à nos proches et, finalement, à tous les êtres, amis, inconnus et ennemis. Cela se rapproche de la logique des cercles de Hiéroclès où l’amour de soi s’étend aux autres. Dans la jalousie et l’envie, si la lucidité est suffisante, il faut utiliser l’antidote du détachement simplement observer ses émotions, les images et ne pas s’y identifier, ne pas les entretenir. Tout cela relève de l’expérience introspective. Une autre méthode consiste à examiner la nature de l’émotion elle-même, concentrer son attention sur ce qu’elle est en nous et non sur l’objet où elle se projette. Si une bouffée de colère nous submerge soudainement, il faut essayer de saisir les caractéristiques de cette émotion quelle est sa forme ? Où est-elle localisée ? Quelle est sa couleur ? Au fur et à mesure qu’on cherche à la saisir, elle disparaît naturellement, car elle n’existe pas vraiment. Cette colère, comme n’importe quelle autre émotion, naît de notre esprit, y dure quelques instants et s’y dissout à nouveau. Elle n’a aucune consistance propre c’est ce que le bouddhisme appelle la libération de la colère au moment où elle surgit, en reconnaissant son caractère de vacuité, son absence d’existence propre. » Souvent, cette analyse est réalisée après la crise ; il convient d’essayer de la faire au moment-même où elle s’annonce. Une troisième méthode propose d’utiliser les émotions comme catalyseurs. En fait, en supprimant le moi » de l’émotion, c’est-à-dire son identification à l’émotion, on peut en garder l’énergie que cette dernière nous procure. Le désir possède un aspect de félicité ; la jalousie, une détermination à agir qui ne peut être confondue avec l’insatisfaction malsaine qu’elle entraîne, etc. Cette dernière méthode reste néanmoins plus subtile et délicate à mettre en place car elle requiert une très bonne compréhension de la nature de l’esprit. Posséder ses désirs au lieu d’être possédé par eux Au-delà d’une sage gestion des émotions, le bonheur s’acquiert aussi en s’exerçant sur son désir. Matthieu Ricard consacre plusieurs pages à discuter du fait que le désir est mauvais pour soi s’il devient obsessionnel. Il distingue aussi de façon intéressante le fait de ressentir un besoin » et d’ aimer » quelque chose. Ce ne sont pas les mêmes aires cérébrales qui s’activent. Ainsi, on peut ressentir un manque, un besoin, mais ne pas apprécier la sensation du besoin satisfait. On désire alors sans aimer. C’est le cas de nombreuses personnes dans l’addiction qui ne savent plus sortir de ce cercle vicieux. On peut aussi aimer quelque chose ou quelqu’un sans éprouver de manque à son égard. Pour mieux contrôler son désir, il faut s’entraîner à une certaine vigilance envers les images mentales. Une pulsion est souvent le résultat d’une image qui en entraîne une autre, puis une autre, etc. En prenant conscience des images dès qu’elles surviennent, on peut interrompre cette mécanique qui mène vers le désir. Il faut créer de la distance entre l’image et notre réaction pour reprendre du contrôle. Plus loin dans l’ouvrage, Matthieu Ricard propose d’apprendre à remonter à la source même des pensées à travers un autre exercice spirituel Au lieu de nous agiter de la sorte, regardons simplement ce qui se trouve au fond de l’esprit, à l’arrière-plan des pensées. N’y a-t-il pas là une présence éveillée, libre de fabrications mentales, transparentes, lumineuse, qui ne troublent pas les idées relatives au passé, au présent et au futur ? En essayant ainsi de rester dans l’instant présent, libre de concepts, en agrandissant peu à peu l’intervalle qui sépare la disparition d’une pensée de l’apparition de la suivante, il est possible de demeurer dans un état de simplicité limpide qui, pour être libre de fabrications mentales, n’en est pas moins lucide, et qui, pour persister sans effort, n’en est pas moins vigilant. » Il s’agit encore d’une forme d’attention à soi-même, dirigé vers la conscience pure cette fois. En prenant une telle distance avec cela, le calme existe même au milieu de la tempête. Autres exercices spirituels Tout au long de l’ouvrage, de nombreux autres exercices de méditation sont présentés. Par exemple L’échange du bonheur et de la souffrance qui consiste à visualiser un sentiment de compassion, de chaleur humaine à l’égard de tous les êtres, puis à expirer ce bonheur envers eux, à visualiser le fait qu’ils absorbent nectar bienfaisant, puis à inspirer tous leurs malheurs, à s’imaginer le soulagement que cela leur procure, à comprendre que ces malheurs n’existent pas vraiment, à ressentir de la joie à l’idée qu’on les a déchargés d’un poids sans que cela nous alourdisse. Cet exercice se pratique n’importe quand envers n’importe quel être. Les images peuvent être changées tant qu’elles respectent la logique de l’échange, de l’amour et de la la sérénité en changeant intérieurement d’environnement cet exercice consiste à faire cesser la puissance d’un sentiment de désir, d’envie, d’orgueil, d’agressivité ou de cupidité en se transportant mentalement au bord d’un lac tranquille, dans un ermitage qui s’ouvre à flanc de montagne dans un paysage immense ou un paysage naturel similaireCultiver la sérénité à travers le véritable détachement cet exercice consiste à observer d’une façon nouvelle l’objet de notre attachement et à comprendre que ce qui nous fait souffrir, ce n’est pas cet objet, mais la façon dont on se cramponne à la sérénité en s’inspirant des modèles de sagesse cet exercice consiste à imaginer que le Bouddha, Socrate, saint François d’Assise ou n’importe quel autre sage nous observe ou bien à se demander ce que ces personnes feraient dans notre situation. C’est un exercice que l’on retrouve souvent dans les textes des obstacles une force cet exercice consiste à voir les enseignements contenus dans chaque difficulté et chaque expérience. Matthieu Ricard résume joliment son principe les troubles que l’on traverse renferment un précieux potentiel de transformation, un trésor d’énergie où l’on peut puiser à pleines mains la force vive qui rend apte à construire ce que l’indifférence ou l’apathie ne permettent pas. » renoncement l’exercice ne consiste pas à se priver de ce qui nous procure joie et bonheur mais de mettre un terme à ce qui nous cause d’innombrables et incessants tourments décider de sortir du trou, de prendre conscience des habitudes néfastes de notre quotidien. Cela requiert du courage il faut faire face à soi-même, analyser les causes de sa souffrance, se donner le temps et la peine de changer cela. La question à se poser à propos d’un certain nombre d’éléments de notre vie est cela va-t-il me rendre plus heureux ? ». Le renoncement, qui est un non-attachement, a une connotation de joie, d’effort enthousiaste et de liberté. Il existe encore de nombreux autres exercices et la liste n’est pas exhaustive. En fait, il y a autant de moyens d’être heureux que d’être malheureux. C’est pour cela que les textes bouddhistes font état de 84 000 émotions négatives témoignant de la complexité de l’esprit humain et en même temps de 84 000 portes qui mènent au chemin de la transformation intérieure. Cela signifie que les émotions négatives ne sont jamais une fin en soi. Le bonheur et la sagesse Comprendre que ces exercices nous conduisent vers le bonheur, vers l’adéquation entre la pensée et les choses, vers l’épanouissement, c’est faire preuve de sagesse, car la sagesse est précisément ce qui permet de distinguer les pensées et les actes qui contribuent au bonheur authentique de ceux qui le détruisent. La sagesse relève de l’expérience, non de dogmes » C’est aussi elle qui, unie à une motivation altruiste, permet de juger, cas par cas, de l’opportunité d’une décision. La sagesse ne dit pas que voler ou mentir est mal dans l’absolu ; il peut y avoir certaines situations où cela est une bonne action mentir pour protéger la vie d’un innocent par exemple. Reconnaître ces situations et agir en tenant compte du Bien et du Juste plutôt que du légal et du conventionnel, c’est faire preuve de sagesse. La sagesse est une composante essentielle de l’éthique de la vertu, que le stoïcisme et le bouddhisme ont en commun. Matthieu Ricard consacre justement tout un chapitre à la sagesse L’éthique, la science du bonheur?, 22. Tout d’abord, c’est elle qui nous permet au mieux de prendre soin de soi-même en tant qu’être vivant et être de raison. La sagesse nous libère de la souffrance, des passions, des illusions. Elle répond à ce besoin naturel de chacun, qui est de connaître le bien-être et d’éviter le mal-être ; ce que les Grecs ont appelé oïkéiosis, traduit par sentiment d’appropriation à soi-même ». L’auteur cite le philosophe Han de Wit Ce désir humain, universel, n’est pas basé sur des opinions ou des idées, ni sur le jugement moral qui décréterait qu’il est bon de l’éprouver […]. Pour le bouddhisme [et le stoïcisme !], l’existence d’un tel désir n’est pas à démontrer, il relève de l’expérience, il vit en nous. C’est la force douce que possèdent tous les êtres vivants. Pas seulement, les êtres humains mais aussi les animaux sans foi ni loi’ ». Ensuite, cette sagesse, unie à une intentionnalité altruiste véritable, dépasse les insuffisances des autres systèmes éthiques. Pour illustrer cela, l’auteur prend des exemples classiques de philosophie morale. L’un des dilemmes est le suivant faudrait-il accepter de torturer un enfant pour sauver l’humanité ? Pour les déontologiques comme Kant, qui pensent qu’une action est bonne dès lors qu’elle suit une règle morale bonne en soi, il ne faut pas faire cela car on irait à l’encontre de la justice. Les utilitaristes, qui considèrent qu’une action est bonne si elle contribue au bonheur d’autrui et/ou du plus grand nombre, sont aussi bien limités dans leur réponse si la justice n’était qu’un contrat d’utilité, qu’une maximisation du bien-être collectif, il pourrait être juste de sacrifier quelques personnes innocentes pour faire le bonheur de tous ; mais ce n’est pas la définition de la justice. La réponse de l’éthique de la vertu est la suivante On ne sacrifierait la justice que si l’on décrétait que le choix de sacrifier un enfant pour en sauver mille était en principe acceptable. Or il ne s’agit pas de l’accepter, mais d’éviter concrètement le plus de souffrance possible. Entre deux solutions aussi inacceptables l’une que l’autre, il ne s’agit pas d’ériger le bonheur du plus grand nombre » en dogme, de considérer l’enfant innocent comme un simple moyen de sauver la vie des autres, au mépris de son propre droit à la vie, mais, face à une situation réelle, inévitable, de faire le choix du moindre mal en termes de altruisme vrai n’hésiterait pas à donner sa vie et à mourir à la place de l’enfant, mais s’il est mis au pied du mur et doit faire ce choix en ne disposant que de quelques secondes pour décider, que va-t-il faire ? Que doit-il faire ? Laisser une, ou mille personnes mourir ? En décidant d’épargner mille personnes aussi innocentes que l’enfant, la Justice abstrait et désincarnée – celle qui faisait dire à Voltaire la vie d’un homme vaut autant que la vie d’un million d’hommes » – est peut-être sacrifiée, mais une montagne de souffrance est évitée. Ce choix n’a pas déchiré le tissue de la justice pour les temps futurs ; il n’a pas compromis à long terme la santé morale de l’humanité, dans la mesure où celui qui a pris cette décision dramatique n’a jamais, ne serait-ce qu’une fraction de seconde, accepté en son for intérieur de sacrifier l’enfant. Entre deux refus, il a choisi de refuser davantage la mort d’un millier que d’un seul. » – 326. Pour donner un autre exemple similaire, dans Le Choix de Sophie roman de Wiliam Styron, un nazi somme l’héroïne, Sophie, de désigner lequel de ses deux enfants ira périr dans une chambre à gaz, l’autre devant être épargné. Si elle ne fait aucun choix, les deux mourront. Le déontologisme conduirait au sacrifice des deux enfants au nom de la Justice et l’utilitarisme n’aurait guère de choses à dire ici. Au lieu de voir le choix comme le sacrifice de l’un de ses deux enfants, l’éthique de la vertu invite à voir cela comme le sauvetage de l’autre. Et, le choix étant impossible sur des fondements logiques, il faut s’en remettre au hasard au moment de la sélection Un tel choix ne créerait pas un précédent, ne constituerait pas un manque d’amour ou de respect envers la vie de l’un des deux enfants, cela serait simplement un acte de compassion désespérée, un ultime sursaut vers la vie au sein de l’horreur ». Encore une fois, l’auteur trouve les mots justes pour résumer l’universalité et la richesse de cette éthique Bien que tous les cas de morale ne se situent pas dans des situations aussi dramatiques, en règle générale, l’éthique incarnée doit donc prendre en considération avec une extrême perspicacité et une compassion inconditionnelle, tous les tenants et aboutissants d’une situation donnée. Elle constitue un défi constant, car elle exige une motivation parfaitement impartiale et altruiste, ainsi qu’un désir infaillible de remédier aux souffrances des êtres. Elle est la plus difficile à mettre en œuvre car elle transcende le recours automatique et aveugle à la lettre des lois et codes moraux. » L’éthique de la vertu est donc la plus à même de nous rendre heureux. Contrairement à l’utilitarisme, elle ne considère pas que le bonheur se résume à une arithmétique des plaisirs et des peines. Le bonheur, dans l’éthique de la vertu, est une opération de l’esprit qui appelle à une pratique de transformation personnelle. Le bonheur ne se résume pas aux plaisirs. Dans les deux derniers chapitres, Matthieu Ricard évoque la mort et notre rapport souvent névrosée envers celle-ci ainsi que l’Éveil, qui est la finalité de la pratique philosophique dans le bouddhisme. L’Éveil est l’état de non-dualité il n’y a plus d’ego, plus d’illusions, plus de fabrications intellectuelles, plus de pensées perturbatrices. C’est un état proche de l’apatheia stoïcienne. Conclusion En résumé, le livre de Matthieu Ricard doit se lire avec patience, en prenant le temps de digérer chaque idée. Vouloir lire d’une traite cet ouvrage serait une erreur. S’il y a de nombreuses répétitions, ces dernières ont une vocation pédagogique. Par rapport au stoïcisme, les idées évoquées sont quasiment toujours en adéquation. La seule exception concerne peut-être la colère, considérée comme une émotion qu’il peut être juste d’avoir de façon mesurée en contexte donnée ; pour les stoïciens, la colère est toujours irrationnelle et mieux vaut la simuler que la vivre de façon prétendument modérée. Dans tous les cas, Plaidoyer pour le bonheur, est, je pense, un livre qui peut prévenir bien des névroses et des dépressions et qui permet de trouver par soi-même le sens de la vie. Matthieu Ricard met des mots sur des idées parfois complexes, sur l’expérience de la sagesse souvent réputée indicible et guide pas à pas le lecteur pour qu’il puisse lui aussi s’épanouir dans son existence humaine. C’est une œuvre généreuse, qui se met au service de la Raison, de l’humanité, de la sagesse ; et ces choses-là ne sont le propre d’aucune École. Informations pratiques Plaidoyer pour le bonheurAuteur Matthieu RicardPremière date de publication 2003Éditions utilisées pour le compte-rendu NiL éditions, 2003Nombre de page 384ISBN 978-2-266-14460-5Acheter en ligne

Onpourrait se demander pourquoi il est important de savoir se sacrifier pour les autres, de savoir renoncer à soi-même pour les autres, dans un monde qui semble ne laissait aucune chance à chacun quand nous en donnons aux autres. C'est vrai que ce n'est pas facile de laisser sa place, de laisser les autres jouir d'un bonheur qui était sensé être notre.

Quand on a tendance à toujours se faire passer en dernier, à ignorer ses propres besoins au profit de ceux des autres, on peut croire qu'il s'agit d'un acte de générosité alors qu'en réalité, on est dans le ne devrait sacrifier son bonheur et ses besoins au profit des autres. Et spoiler alert Penser à soi n'est pas égoïste. Penser à soi permet justement aussi de mieux s'occuper des de femmes ont hérité du sacrifice. Leurs mères se sacrifiaient, leurs grands-mères aussi et ainsi de suite jusqu'à la nuit des temps. À l'époque, il paraissait normal qu'une femme sacrifie son bien-être au profit de son n'en sommes plus là en 2021, mais les croyances cet épisode, je te partage mon guide ultime pour arrêter de se sacrifier et enfin pouvoir vivre sa vie, libre et épanouissante.5 bonnes raisons d'écouter cet épisode de podcast Tu vas comprendre la différence entre la générosité et le sacrifice Je te donne plusieurs exemples de situations de sacrifice Tu vas découvrir les différentes étapes pour arrêter de te sacrifier Tu vas pouvoir poser ta première action pour en sortir Cela ne dure que 15mn32 tu peux écouter ça pendant que tu plies et ranges ton linge ^^
0016:42 - Je reviens vers vous avec un nouvel épisode sur le thème des relations "nous et les autres" et on va reparler d'un de nos sujets de départ: "laisser Quand se sacrifier pour les autres procure du bonheur | Listen Notes
Certaines personnes pensent que plus elles se sacrifient pour l'autre, plus elles lui prouvent leur amour. Mais cette attitude est-elle saine ?Des sacrifices, mais avec modération. Dans une relation de couple, les sacrifices continus ne mènent pas à un amour plus grand ou plus romantique. En fait, c’est tout le contraire. Les renoncements constants usent et abîment. Ils nous éloignent de nous-mêmes jusqu’à nous transformer en une autre personne. Dans une relation affective, il y a quelque chose de plus important que les sacrifices. Ce sont les engagements.“Quand on vous piétine, souvenez-vous de vous en plaindre”. Dans le cas où vous ne le feriez pas, la personne en face de vous s’habituera sûrement à vous piétiner. Pourquoi? Parce qu’elle pensera que cela ne vous blesse pas. Nous pourrions reprendre cette même idée pour l’appliquer aux liens de couple. Nous pouvons tous nous sacrifier pour l’autre personne à un moment donné; en fait, c’est parfaitement normal et personne ne doit oublier que tout sacrifice a un prix. Tout renoncement fait du mal. Chaque changement de plan de dernière minute est désagréable. Chaque demi-tour ou virage effectué dans notre cercle vital, pour l’autre personne, est difficile. Ce peut être douloureux mais nous le faisons quand même, avec tout notre cœur. Parce que nous sommes engagés dans un même si l’autre personne n’apprécie pas ou n’est pas consciente de ce coût émotionnel et personnel qu’implique chaque sacrifice, cela veut dire que nous sommes sur la mauvaise voie. La confiance disparaîtra à petit feu jusqu’à ce que les reproches éclatent. Les fantômes de chaque renoncement finiront par nous hanter et nous faire du mal car les morceaux de notre être, abandonnés sur le chemin, ne reviendront pas. Ils seront perdus pour sans frontières dans les relations de couple n’est pas très saine. Le fait de céder et de se priver constamment est une façon triste de ruiner son estime de soi et de créer un substitut d’amour aussi douloureux qu’indigeste.“Si rien ne nous sauve de la mort, que l’amour nous sauve au moins de la vie.” -Pablo Neruda-Sacrifices en amour où se trouve la limite ?On dit souvent que les grandes amours, comme les grandes réussites, requièrent des sacrifices. Et nous ne pouvons pas le nier. En fait, si nous sortions dès maintenant dans la rue pour parler à des couples, beaucoup nous parleraient des renoncements faits pour l’autre personne. Des renoncements qui ont marqué un changement dans leur vie et qui en ont sans doute valu la peine. Car oui, désormais, ces couples profitent d’un présent il y a des sacrifices qui ne sont pas acceptables. Beaucoup continuent de croire que plus le renoncement fait pour l’autre est grand, plus la relation sera authentique et romantique. Dans ces cas, c’est comme si l’amour était une espèce d’ancien dieu atavique que nous devrions honorer. Ou une entité pour laquelle nous devrions nous est nécessaire de comprendre que tout n’est pas admissible. En matière d’affection, il ne faut pas s’immoler car les sacrifices en amour ne doivent pas être synonymes d’abnégation. Nous ne devons pas mettre en place un bûcher afin d’y jeter nos propres valeurs, notre identité et le cœur de notre estime de soi. Il y a des limites, des barrières de contingence qu’il est nécessaire de disposition au sacrifice vaut mieux que le sacrifice continuLes psychologues Van Lange, Paul AM, Rusbult et Caryl E. Drigotas, ont réalisé une étude très intéressante qui est parue dans le Journal of personality and social psychology. Ils ont démontré que l’une des variantes prédites par l’engagement, la stabilité et le bonheur du couple était la disposition au sacrifice. En d’autres termes, une personne n’a pas besoin que son conjoint soit constamment en train de faire des renoncements pour lui/elle. Ce qui est important, c’est de savoir que le moment venu, lors d’une circonstance ponctuelle et extraordinaire, l’être aimé sera capable de faire ce sacrifice. Savoir que nous pourrons compter sur ce soutien inconditionnel et absolu de l’autre personne est ce qui nous confère une véritable sécurité et satisfaction. Sacrifices en amour et dettes émotionnellesNous savons tous que l’amour implique un engagement. Nous sommes aussi conscients que parfois, nous sommes obligés de faire des sacrifices pour que cette relation ait un futur. Qu’elle se consolide comme nous le souhaitons. C’est donc le moyen d’atteindre un objectif. Les gains dépassent les pertes et nous réalisons cet acte en toute sécurité et liberté car nous comprenons que cela constitue un investissement pour notre parfois, le sacrifice en amour peut se transformer en dette. En fait, certains l’utilisent comme une extorsion émotionnelle “avec tout ce que j’ai fait pour toi, dire que tu n’est pas capable de renoncer à cela…”, “j’ai laissé tellement de choses derrière moi pour rester avec toi et maintenant tu agis comme un égoïste”.Cet aspect, celui des dettes, est un détail que nous ne pouvons pas mettre de côté à cause de son essence ténébreuse. Car certaines personnes comprennent l’amour en des termes absolus et extrêmes je te donne tout mais tu me dois tout aussi. Ce sont ces situations qui nous obligent à sacrifier notre identité pour faire du “moi” un “nous”. En faisant cela, nous perdons toute notre conclure, les sacrifices en amour doivent être justes, ponctuels et justifiés. Souvenons-nous en matière d’affection, nous n’avons aucune raison de mettre la personne que nous sommes de côté. Nous ne devons pas effacer ce à quoi nous accordons de l’importance ou ce qui nous pourrons faire beaucoup de choses pour la personne aimée, et même effectuer plusieurs renoncements… Cependant, il existe des barrières rouges infranchissables. Comme celle qui consiste à céder face à un à nous transformer en une personne que nous ne sommes pourrait vous intéresser ...
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se sacrifier pour le bonheur des autres