26ans # Ă©tudiante et serveuse # tower bridge # cĂ©libataire, mais elle est mann ROCK ME :: :: Archives :: Saison 02 :: Gestion: Partagez : adelĂ­n Hier est derriĂšre, demain est mystĂšre, et aujourd’hui est un cadeau. Auteur Message; InvitĂ©. Sujet: adelĂ­n Hier est derriĂšre, demain est mystĂšre, et aujourd’hui est un cadeau. Dim 17 Mar - 9:38: ∞ harmonia adelĂ­n molinari. 26 DĂ©couvrez les rĂ©pliques les plus marquantes, les plus connues ou les plus amusantes du film Ratatouille. RĂ©my Là
 C’est moi. Il est clair qu’il y a quelques petites choses Ă  revoir dans ma vie. Qu’est-ce qui ne va pas ? Primo
 Je suis un rat. Autrement dit, la vie est dure. Secundo, j’ai un odorat et un sens du goĂ»t extrĂȘmement dĂ©veloppĂ©s. RĂ©my Tu vas voir, avec du safran ce sera parfait. Gusteau ne jure que par le Ah trĂšs bien, et c’est qui Gusteau ?RĂ©my Le plus grand chef du monde, il a Ă©crit ce livre de Attends attends, tu
 tu sais lire ?RĂ©my Oui, enfin niveau Oh c’est pas vrai
 et papa il est au courant ?RĂ©my Ahah, on pourrait remplir plusieurs volumes, toute une bibliothĂšque avec tout ce que papa ne sait pas. MĂȘme deux bibliothĂšques. C’est pour ça que j’ai appris Ă  lire. Mais attention, ça doit rester J’aime pas les secrets, et toute cette cuisine, et ces lectures et ces Ă©missions de tĂ©lĂ© pendant qu’on lit et qu’on cuisine. C’est comme si tu me rendais complice d’un crime et je suis consentant. Pourquoi je suis consentant ? Gusteau [Voix de la tĂ©lĂ©vision] Tout ce qui compte, c’est la Oh c’est Gusteau, Emile [Voix de la tĂ©lĂ©vision] La grande cuisine n’est pas faite pour les timorĂ©s. Il faut avoir de l’imagination, de l’audace. Il faut prendre le risque de commettre des erreurs et personne n’a le droit de vous imposer des limites, quelles que soient vos origines, d’oĂč que vous veniez. Votre seule limite, c’est votre Ăąme. C’est la vĂ©ritĂ©, tout le monde peut cuisiner, mais le vĂ©ritable gĂ©nie, n’appartient qu’aux C’est de la pure poĂ©sie
Voix Ă  la tĂ©lĂ©vision Malheureusement, cela ne devait pas durer. Le restaurant Gusteau allait perdre une de ses cinq Ă©toiles, Ă  la suite d’une chronique assassine du cĂ©lĂšbre critique gastronomique Anton Ego. Ce fut un coup terrible pour Gusteau. Le coeur brisĂ©, il devait dĂ©cĂ©der peu de temps aprĂšs, ce qui, conformĂ©ment Ă  la tradition, entraĂźna pour le restaurant la perte d’une autre Ă©toile
RĂ©my Gusteau
 est mort ? Gusteau Si tu es affamĂ© remonte Ă  la surface et regarde autour de toi. Pourquoi restes-tu lĂ  Ă  te morfondre ?RĂ©my Ben
 je viens de perdre ma famille, tous mes amis, sans doute pour Et comment le sais-tu ?RĂ©my Tu es une illustration, dans un livre, pourquoi je parle avec toi ?Gusteau Oh tu viens de perdre toute ta famille, tous tes amis. Tu es Oh oui. Tu es mort !Gusteau Ça doit pas t’empĂȘcher de croire Ă  tes rĂȘves. Si tu fais une fixation sur le passĂ©, tu sauras jamais ce que l’avenir te rĂ©serve. Remonte Ă  la surface et regarde. RĂ©my Paris
. Quand je pense que pendant tout ce temps j’étais dans les Ă©gouts de Paris. Larousse Patron, regardez qui est lĂ . Alfredo Linguini, le fils de Renata. Il a grandi hein ? Vous vous souvenez de Renata, le grand amour de Ah oui
 comment allez-vous
Larousse C’est ça Linguini. C’est gentil de venir nous voir. Et comment va
Larousse Ah oui, Renata. Comment va-t-elle ?Linguini Bien. Enfin, pas trĂšs bien. Elle est euh
Horst Elle est Oh
 toutes mes 
 Oh nan mais ça va, elle croyait en la vie Ă©ternelle. Alors
 elle est servie. Question Ă©ternitĂ© je veux dire. Linguini Oh arrĂȘte de me regarder comme ça ! Tu n’es pas le seul Ă  t’ĂȘtre fait piĂ©ger ! Ils m’ont demandĂ© de refaire la mĂȘme recette. Je n’ai pas la moindre prĂ©tention, je n’ai jamais voulu ĂȘtre cuisinier, tout ce que je voulais c’était ne pas avoir de problĂšmes. C’est toi qui a fait le malin avec tous ces aromates ! Qu’est-ce que tu as mis dans cette soupe ? De l’origan
 nan ? Quoi alors, du romarin ? C’est un aromate hein le romarin
? Tu n’as pas mis de romarin ? Mais qu’est-ce que tu faisais alors avec tes pattes quand tu faisais tomber les les
 Oh
 j’en ai besoin de ce boulot. J’en ai perdu tellement. Je ne sais pas faire la cuisine et voilĂ  que maintenant je parle a un rat comme si tu.. Aaaah tu as hochĂ© la tĂȘte ? Tu as, tu as hochĂ© la tĂȘte ? Tu comprends quand je parle ? Je ne suis pas fou alors !! HĂ© mais attend un peu, attend
 Je n’ai aucun don pour la cuisine c’est ça ? Mais toi
 toi oui ? Ça va fais pas le modeste t’es qu’un rat aprĂšs tout. Je ne sais pas ce que tu as fait mais ils ont adorĂ©. Oui
 ça pourrait marcher
 Ils ont adorĂ© cette soupe ! Ils ont adorĂ© ta soupe
 Est-ce que tu crois que tu pourrais la refaire ? Bon alors je vais te laisser sortir de ce bocal, mais maintenant il faut qu’on soit solidaires d’accord ? Bon bah
 Linguini Bon alors, rĂ©flĂ©chissons. Toi tu sais faire la cuisine et moi je sais
 je sais
 faire euh
 l’homme. Il faut qu’on mette au point un systĂšme pour que j’exĂ©cute les gestes que tu veux que je fasse mais sans qu’on s’aperçoive que je travaille sous le contrĂŽle d’un rat. Nan mais Ă©coutez-moi, je suis devenu complĂštement dingue ! Je suis dans un frigo en train de parler Ă  un rat !Skinner Linguini
?Linguini Il faut qu’on communique, je ne peux pas ĂȘtre en permanence suspendu Ă  un oui ou Ă  un Oh le rat lĂ  je l’ai vu !!Linguini Un rat ?Skinner Oui oui un rat, je l’ai vu Ă  cotĂ© de vous ! Mais qu’est-ce que vous faites lĂ  ?Linguini Euh je me familiarise un peu avec les produits les lĂ©gumes les
Skinner Dehors ! Pas de familiaritĂ©s avec les lĂ©gumes dans mon restaurant !! RĂ©my On a Ă©changĂ© un regard et la mĂȘme idĂ©e folle nous est venue
 Talon Labarthe Et bien, le testament stipule que si au bout d’une pĂ©riode de deux ans aprĂšs la date du dĂ©cĂšs aucun hĂ©ritier ne s’est prĂ©sentĂ©, tous les actifs de Gusteau reviendront Ă  son sous-chef. Je sais ce que le testament stipule ! Ce que je veux savoir c’est si cette lettre, si cet imbĂ©cile change quelque chose !Talon Labarthe Il n’y a pas une trĂšs grande Il n’y a aucune ressemblance, aucune ! Ce n’est pas le fils de Gusteau. Gusteau n’a pas eu d’enfants. Il fallait que ça arrive maintenant, le dĂ©lai prĂ©vu dans le testament expire dans un mois ! Et tout d’un coup comme ça ce garçon arrive porteur d’une lettre dans laquelle sa mĂšre qui vient de dĂ©cĂ©der prĂ©tend que Gusteau serait le pĂšre de son fils ? C’est trĂšs suspect !Talon Labarthe Mais le garçon n’est pas au courant ?Skinner Elle assure ne jamais lui avoir dit, Ă  Gusteau non plus. Et elle me demande de garder le secret. Mustafa Un client demande ce qu’il y a de nouveau !Horst De nouveau ?Mustafa Oui qu’est-ce que je leur dis moi ?Horst Qu’est-ce que tu leur as rĂ©pondu ?Mustafa Je leur ai dit que j’allais demander !Skinner Qu’est-ce que c’est que ce bavardage ?Horst Quelqu’un a demandĂ© ce qu’il y avait de Qu’est-ce que je leur dis ?Skinner Qu’est-ce que vous leur avez dit ?Mustafa J’ai dit que j’allais demander ! Skinner L’occasion est venue de mettre vos talents en pratique Linguini. Une magnifique recette tombĂ©e en dĂ©suĂ©tude. Les ris de veau Ă  la Gusteau. Colette vous Oui Au travail. Vivement. Nos clients ont Vous ĂȘtes sĂ»r ? Cette recette Ă©tait un dĂ©sastre, Gusteau lui mĂȘme l’a C’est justement le genre de dĂ©fi qui convient Ă  un jeune Ris de veau Ă  la Gusteau. Ris de veau cuit dans une croĂ»te de sel marin aux algues avec des tentacules de sĂšche, de la purĂ©e de cynorhodons, des oeufs d’esturgeon, des champignons japonais, et des anchois au jus de rĂ©glisse
 Euh celle lĂ  je la connaissais pas. Skinner OĂč avez-vous appris la cuisine Linguini ?Linguini La cuisine ?Skinner Vous n’allez pas me dire que c’était votre premiĂšre expĂ©rience en cuisine ?Linguini Non ça
Skinner Je le savais !Linguini Non c’était la, deux, trois quatre, cinquiĂšme fois ! La premiĂšre fois c’était lundi. Faut dire qu’avant j’avais dĂ©jĂ  sorti les Vous avez eu un rat apprivoisĂ© ?Linguini Vous avez travaillĂ© dans un laboratoire ?Linguini Vous vivez dans un trou Ă  rat peut-ĂȘtre ?Linguini Non pas du tout pas du tout !Skinner Je suis sĂ»r que vous connaissez un rat ! Y en a partout, ça grouille !Linguini Ca grouille ca grouille c’est la fĂȘte Ă  la grenouille ! Taratata taratatou ! Eh pourquoi on appelle ça comme ça ?Skinner Quoi ?Linguini La ratatouille. C’est un ragoĂ»t de lĂ©gume c’est ça ? Pourquoi ils ont appelĂ© ça comme ça ? Quand on baptise un plat tant qu’à faire il faut choisir un nom appĂ©tissant. Ratatouille c’est pas du tout appĂ©tissant, ça fait penser a un rat, Ă©crabouillĂ©. Un rat Ă©crabouillĂ© c’est pas du tout appĂ©tissant ça. RĂ©my Nan papa, je ne suis pas d’accord. Ce que tu es en train de me dire c’est que l’avenir ne peut pas avoir un autre visage que celui lĂ  ?Django Oui. Les choses sont ainsi faites. On ne peut pas changer la La nature n’est faite que de changements papa. On peut faire Ă©voluer les choses, chacun Ă  son niveau. Et ça commence le jour oĂč on le OĂč vas-tu ?RĂ©my Avec un peu de chance, je vais de l’avant. Linguini Vous ĂȘtes Aton Ego ?Ego Vous ĂȘtes lent pour quelqu’un qui veut brĂ»ler les Et vous vous ĂȘtes maigre pour quelqu’un qui aime la Sachez que je n’aime pas la cuisine, mais que je l’adore. Et si je ne suis pas sĂ©duit cher monsieur, je recrache le tout ! Je reviendrai donc demain soir avec de grandes espĂ©rances. Priez pour que je ne sois pas déçu. Linguini Je sais que ça a l’air insensĂ© mais la vĂ©ritĂ© aussi quelque fois elle parait folle et pourtant c’est quand mĂȘme la vĂ©ritĂ©. Et la vĂ©ritĂ© c’est que je n’ai pas le moindre talent. Mais ce rat, c’est lui le crĂ©ateur de tous ces plats, c’est lui le cuisinier, le vrai cuisinier. Il Ă©tait cachĂ© sous ma toque, il guidait tous les gestes, c’est grĂące Ă  lui que je peux cuisiner ces plats qui ont enthousiasmĂ© tout le monde et qui ont fait que Ego est assis dans la salle ce soir. Le don que vous m’avez attribuĂ© en fait c’était le sien. C’est difficile Ă  croire je sais bien mais vous avez bien cru que je savais faire la cuisine. Écoutez. Ça marche. C’est bizarre mais ça marche. On peut devenir le plus grand restaurant de Paris et ce rat, ce petit chef de gĂ©nie sera notre guide. Colette Dis-moi ce que ton rat a dĂ©cidĂ© de servir Ă  Ego ? De la ratatouille ? C’est un peu rustique. Tu es sĂ»r que c’est ça que tu veux servir Ă  Ego ? Ego [Voix off] A bien des Ă©gards la tache du critique est aisĂ©e. Nous ne risquons pas grand chose, et pourtant nous jouissons d’une position de supĂ©rioritĂ© par rapport a ceux qui se soumettent avec leur travail Ă  notre jugement. Nous nous Ă©panouissons dans la critique nĂ©gative, plaisante Ă  Ă©crire et Ă  lire. Mais l’amĂšre vĂ©ritĂ© qu’il faut bien regarder en face c’est que, dans le grand ordre des choses, le met le plus mĂ©diocre a sans doute plus de valeur que notre critique qui le dĂ©nonce comme tel. Il est pourtant des circonstances oĂč le critique prend un vrai risque. C’est lorsqu’il dĂ©couvre et dĂ©fend l’innovation. Le monde est souvent malveillant Ă  l’encontre des nouveaux talents et de la crĂ©ation. Le nouveau a besoin d’ soir j’ai vĂ©cu une expĂ©rience inĂ©dite et dĂ©gustĂ© un plat extraordinaire d’une origine singuliĂšre s’il en est. Avancer que ce plat et son crĂ©ateur ont radicalement changĂ© l’idĂ©e que je me faisais de la grande cuisine serait peu dire. Ils m’ont bouleversĂ© au plus profond de mon ĂȘtre. Je n’ai jamais fait mystĂšre du mĂ©pris que m’inspirait la devise d’Auguste Gusteau Tout le monde peut cuisiner ! ». Mais ce n’est qu’aujourd’hui, aujourd’hui seulement que je comprends vraiment ce qu’il voulait dire. Tout le monde ne peut pas devenir un grand artiste, mais un grand artiste peut surgir n’importe oĂč. Il est difficile d’imaginer origine plus modeste que celle du gĂ©nie qui officie maintenant chez Gusteau et qui est a nos yeux, rien moins que le plus grand cuisinier de France. Je retournerai bientĂŽt chez Gusteau
 plus affamĂ© que jamais. Linguini Est-ce qu’il y a un dessert qui vous ferait plaisir ce soir ?Ego Vous me faites toujours Alors qu’est-ce que je vous sers ?Ego Surprenez-moi ! Jem'appelle Camille, J'ai 15 ans et demi (bientĂŽt 16 !!!), je suis nĂ©e le 16 dĂ©cembre 1992 Ă  15h 05 dans l'hopital de Morlaix, j'habite dĂ©sormais Ă  plourin les morlaix. Je suis lycĂ©enne dans le lycĂ©e tristan corbiĂšre a Morlaix et je passe en 1ere S option SVT ! Je joue au basket au Morlaix-St-Martin-Basket en Ă©quipe cadette. Le Dr Bruno David des laboratoires Pierre Frappe en Malaisie. © DR 07/02/2018 Ă  0333, Mis Ă  jour le 05/02/2018 Ă  1619 Cancers, dĂ©pressions, maladies infectieuses ou inflammatoires... Les vĂ©gĂ©taux de la jungle sont un rĂ©servoir inĂ©galable de molĂ©cules et de nouveaux protocoles curatifs. MenacĂ©s par la dĂ©forestation et la biopiraterie, les indigĂšnes d'Amazonie, d'Afrique, d'Asie dĂ©tiennent des savoirs Ă  protĂ©ger. Ce que nous expliquent quatre Ă©minents scientifiques. C’est dans les jungles brĂ©silienne, vietnamienne, malaisienne
 que nos scientifiques ont trouvĂ© des antidotes comme la quinine antipaludique, la tubocurarine myorelaxant en anesthĂ©sie et chirurgie, la guaranine psychotonique, antimigraineux, l’émĂ©tine antiamibien, l’artĂ©misinine antipaludique, la pilocarpine antiglaucome, le captopril antihypertenseur et la crĂ©pitine, un antiviral issu de l’arbre vĂ©nĂ©neux uassacu. VĂ©nĂ©neux, oui, car ces trĂ©sors sont souvent issus de poisons mortels. Tout l’art des chercheurs consiste donc Ă  dĂ©sactiver les substances toxiques dans une plante et stimuler ses effets bĂ©nĂ©fiques. Le Dr Bruno David, directeur produits naturels aux laboratoires Pierre Fabre, avertit Attention, “naturalitĂ©â€ ne rime pas avec “innocuitĂ©â€.La forĂȘt amazonienne un rĂ©servoir gigantesque Ă  protĂ©gerCe n’est pas parce qu’une plante est utilisĂ©e en mĂ©decine locale que son usage est sans danger ! Des vĂ©gĂ©taux comme les aristoloches ou les Crotalaria [un antimicrobien] ont Ă©tĂ© employĂ©s pendant des siĂšcles avant que les scientifiques ne s’aperçoivent de leur toxicitĂ© Ă  long terme. » Il s’agissait alors de remĂšdes appliquĂ©s par les chamans et les guĂ©risseurs, qui avaient perçu leurs propriĂ©tĂ©s sur les infections tropicales. Comment ? C’est lĂ  un mystĂšre pour nous autres cartĂ©siens. Des savoirs ancestraux comme autrefois peut-ĂȘtre nos remĂšdes de bonne femme et les recettes de nos herboristeries. Mais dans la jungle amazonienne les molĂ©cules sont surpuissantes. C’est en cela que cette forĂȘt constitue encore aujourd’hui un rĂ©servoir gigantesque Ă  protĂ©ger absolument. Il y va de notre survie. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Depuis le XIXe siĂšcle, la pharmacologie expĂ©rimentale a validĂ© scientifiquement quantitĂ© de ses plantes. Selon le Dr Bruno David, on a compris par exemple que le pavot somnifĂšre utilisĂ© depuis des millĂ©naires contenait de la morphine, la molĂ©cule responsable du puissant effet analgĂ©sique de l’opium ». Si, pour ce chercheur, tout est Ă  explorer », le savoir des chamans et des guĂ©risseurs est maintenant bien connu Ils n’ont plus grand-chose Ă  nous apprendre », estime-t-il. Et pourquoi ? Les guĂ©risseurs ne savent pas soigner les pathologies cancĂ©reuses qui nĂ©cessitent des approches trĂšs ciblĂ©es. Le laboratoire amĂ©ricain Shaman Pharmaceuticals, qui s’était lancĂ© dans cette voie de recherche pour des pathologies lourdes, a fait faillite en 2005. NĂ©anmoins, les chamans et guĂ©risseurs maĂźtrisent des recettes souvent efficaces pour des pathologies plus facilement curables, comme les diarrhĂ©es, certaines parasitoses
 » La suite aprĂšs cette publicitĂ© 350 000 espĂšces vĂ©gĂ©tales dans le mondeLes hommes de science ne partagent pas tous cet avis. Pour le Dr Marc Litaudon, chimiste des substances naturelles au CNRS, le spectre d’exploration reste large vu l’immensitĂ© encore mĂ©connue des jungles en AmĂ©rique latine et en Asie A l’ICSN [Institut de chimie des substances naturelles], nous disposons aujourd’hui d’une collection de plus de 6 000 plantes, reprĂ©sentatives d’une infime partie de la biodiversitĂ© floristique mondiale. » Infime, en effet, sachant que l’on Ă©value Ă  350 000 le nombre d’espĂšces vĂ©gĂ©tales dans le monde ! Son travail consiste Ă  cibler les molĂ©cules qui pourraient jouer un rĂŽle dans des affections graves le cancer, les maladies parasitaires, certaines maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives, gĂ©nĂ©tiques, mais aussi dans la rĂ©sistance mĂ©dicamenteuse. C’est Ă  partir des feuilles, des Ă©corces, des fruits de ces espĂšces que l’on va prĂ©parer des extraits qui vont ensuite ĂȘtre Ă©valuĂ©s sur diffĂ©rents tests biologiques. » Mais un seul extrait est constituĂ© d’un mĂ©lange complexe de quelque 1 000 ou 2 000 molĂ©cules ! Allez trouver la bonne !Dr Marc Litaudon C’est lĂ  que la mise en Ɠuvre d’outils bio-informatiques – nous sommes Ă  l’ùre des big data – peut nous aider Ă  trier, “prioriser” les analyses et les tests et donc les extraits qui prĂ©sentent le plus fort potentiel. » Autant dire que ça n’est pas tous les jours qu’un nouveau mĂ©dicament miracle est dĂ©couvert ! Trouver une structure originale et un mĂ©canisme d’action inĂ©dit n’arrive qu’une fois tous les deux ou trois ans. » La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Le pouvoir de l'ayahuasca, un hallucinogĂšne puissant, sur les maladies psychiquesEnsuite, un grand labo prend le relais. Le CNRS travaille rĂ©guliĂšrement avec les plus puissants, Merck, Servier, BASF, L’OrĂ©al
 Comme dans la mode, il y a des tendances. TantĂŽt on privilĂ©gie le chimique, les combinaisons de molĂ©cules artificielles ; tantĂŽt on revient au naturel. Pour les laboratoires Pierre Fabre, par exemple, des plantes ont Ă©tĂ© dĂ©finitivement anoblies » et brevetĂ©es pour leurs effets objectifs sur la peau, les infections, les inflammations
 Le Dr Bruno David nous en cite volontiers Certains flavonoĂŻdes et saponosides anti-inflammatoires prĂ©sents dans l’extrait de plantules d’avoine est indiquĂ© dans l’eczĂ©ma atopique. Les myrtucommulones et l’acide ursolique sont des actifs antiacnĂ©iques du myrte. Il existe une multitude de molĂ©cules anti-infectieuses dans les huiles essentielles de thym, d’eucalyptus, de sarriette, de romarin
 Les dĂ©rivĂ©s de l’harpagoside, prĂ©sents dans l’harpagophytum, ou les dĂ©rivĂ©s salicylĂ©s de l’écorce de saule, de la reine-des-prĂ©s, eux, ont des vertus anti-inflammatoires. » Mais s’il est un domaine oĂč scientifiques rationalistes et chamans Ă©sotĂ©riques tombent d’accord, c’est sur les maladies psychiques. Pour les addictions, les dĂ©pressions, il semble que l’ayahuasca, un hallucinogĂšne puissant, associĂ© Ă  Psychotria viridis selon un conditionnement pointu donne des rĂ©sultats probants. Malheureusement, Ă  chaque dĂ©couverte les tests et les essais cliniques durent des annĂ©es en raison d’ une bureaucratie devenue trop complexe entraĂźnant des dĂ©penses trĂšs Ă©levĂ©es », selon le Dr Jean-David Zeitoun, consultant pour l’industrie pharmaceutique. ConsĂ©quence pour les malades Entre la dĂ©couverte d’une molĂ©cule active et la commercialisation d’un mĂ©dicament, il peut s’écouler entre dix et quinze ans. », rĂ©sume le Dr Marc Litaudon. Lire aussi. Amazonie des drones pour contrer la dĂ©forestation Pr Mario Christian Meyer © DR Les “medicine men” entrent en contact avec les esprits pour trouver le meilleur cocktail curatif »Pr Meyer, spĂ©cialiste en neuropsychiatrie et neuropsychologie du dĂ©veloppement Paris Match. Le savoir des Indiens d’Amazonie serait-il plus complet que notre mĂ©decine occidentale, souvent trop cloisonnĂ©e ? Pr Mario Christian Meyer. En effet, depuis des millĂ©naires les Indios vivent dans un milieu qui abrite la plus importante concentration de toxines du globe. Cela les oblige Ă  avoir, pour survivre, une pharmacopĂ©e complĂšte. Ont-ils les mĂȘmes maladies que nous, des cancers par exemple ? Pas jusque dans les annĂ©es 1980. Mais dĂšs les annĂ©es 2000, des recherches universitaires ont montrĂ© une faible incidence de cancer de la prostate dĂ©clenchĂ© par un changement de leur mode de vie au contact de l’homme blanc et de son alimentation trop riche et moins naturelle, accompagnĂ©e d’une inactivitĂ© accrue. Mais, malgrĂ© cela, son taux reste plus bas. Et l’on n’observe pas de cancer du sein chez les femmes. Sait-on s’ils absorbent des substances particuliĂšrement protectrices ?Ils consomment diffĂ©rents vĂ©gĂ©taux de la famille des Copaifera, un genre de plante tropicale. Les chercheurs de l’Unicamp [cĂ©lĂšbre universitĂ© de Campinas, au BrĂ©sil en ont isolĂ© des composĂ©s qui, au contact de cellules cancĂ©reuses de plusieurs types [ovaire, prostate, rein, cĂŽlon, poumon, sein, mĂ©lanome et leucĂ©mie], ont dĂ©montrĂ© un potentiel anticancĂ©rigĂšne prometteur. Mais il faut mener des Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques et des essais cliniques plus approfondis."La synergie des principes actifs dynamise la puissance thĂ©rapeutique" Leurs plantes auraient-elles sur nous les mĂȘmes effets ? Oui, assurĂ©ment. Le fait que les Indios expliquent l’action thĂ©rapeutique par des messages ou des visions venant des “esprits” de leur cosmogonie ne diminue en rien la puissance mĂ©tabolique des molĂ©cules subtilement assemblĂ©es dans leurs “recettes”. Bien au contraire les “medicine men” ne sĂ©parent jamais artificiellement un principe actif extrait d’une plante, comme c’est le cas en Occident, dans la prĂ©paration ou la synthĂšse chimique des molĂ©cules isolĂ©es. Chez eux, les principes actifs restent en synergie biochimique avec les autres substances de la mĂȘme plante et/ou d’autres plantes. Cela permet de dynamiser la puissance thĂ©rapeutique d’un bioactif et de neutraliser les effets secondaires nocifs. Parler de la rĂ©vĂ©lation des bioactifs par les esprits, c’est un peu Ă©sotĂ©rique
“EsĂŽteros” signifie intĂ©rieur, c’est un savoir auquel nous n’avons pas accĂšs et qui nous est offert. DerriĂšre cet art, apparemment intuitif, il y a une richesse de procĂ©dĂ©s rĂ©sultant d’un long apprentissage qui peuvent ĂȘtre comparĂ©s aux protocoles mis au point par nos biotechnologies occidentales. Il semble qu’un trip Ă  l’ayahuasca bien dosĂ© soigne mieux les addictions, les dĂ©pressions que tous les anxiolytiques et benzodiazĂ©pines de nos pharmacies. Ce sont lĂ  des rĂ©alitĂ©s qui dĂ©passent le domaine des sciences exactes. Mais une chose est certaine l’effet thĂ©rapeutique de leurs mĂ©langes psychotropes est indĂ©niable, notamment contre la dĂ©pendance aux drogues. A tel point que le Conseil fĂ©dĂ©ral des stupĂ©fiants du BrĂ©sil les ont lĂ©galement autorisĂ©s. En quoi le yopo, plante aux propriĂ©tĂ©s hallucinogĂšnes parmi d’autres, aiderait-il Ă  se soigner ? Le yopo [Anadenanthera peregrina] semble s’appuyer sur la levĂ©e des refoulements. Les psychotropes en gĂ©nĂ©ral orientent le “medicine man” sur le choix des plantes mĂ©dicinales qui vont guĂ©rir des maladies organiques. Ici, la bufotĂ©nine, principe actif du yopo, fonctionne comme un catalyseur de la communication avec les dieux de la forĂȘt. Pour les Indios, il permet d’accroĂźtre la vitalitĂ©, la bravoure et l’astuce, qualitĂ©s nĂ©cessaires aux "vaccin de la grenouille", un remĂšde puissant contre la dĂ©pression Eux-mĂȘmes connaissent-ils la dĂ©pression – qui touche 3 millions de Français et 300 millions d’individus dans le monde ?Pas dans les formes occidentales que nous connaissons. C’est, chez eux, une baisse de l’énergie vitale qui gĂ©nĂšre une dysharmonie ; ils appellent cela “panema” oĂč le flux est rompu ; c’est un dĂ©sĂ©quilibre dĂ©coulant d’une “dĂ©connexion” des entitĂ©s spirituelles, celles qui leur apportent le flux Ă©nergĂ©tique pour vivre en harmonie avec les forces de la nature et du cosmos. Dans leur vision holistique il y a en permanence un va-et-vient entre les molĂ©cules et les esprits. Donc, pour pallier le dysfonctionnement provoquĂ© par le panema, ils ont un remĂšde puissant, nommĂ© “vaccin de la grenouille” “vacina do sapo” qui consiste en l’application, sur de petites incisions du derme, d’un mĂ©lange contenant des batrachotoxines, puissant venin se trouvant sous la peau de certaines grenouilles, les kambĂŽ. Chose Ă©tonnante, en plus de cet effet anti-panema dĂ©pression, asthĂ©nie, des Ă©tudes scientifiques ont dĂ©montrĂ© que ces batrachotoxines possĂšdent une action antivirale et de renforcement immunitaire. Dans une de vos publications, vous Ă©voquez d’autres principes actifs dans leurs plantes
 contre la effet, les Indios des hauts plateaux du PĂ©rou s’y intĂ©ressent, alors qu’en Occident elle est trĂšs peu traitĂ©e. Pour les femmes, les Indios emploient le toĂ©, un mĂ©lange vĂ©gĂ©tal hallucinogĂšne composĂ© de diverses espĂšces du genre Brugmansia. Ces plantes sont aussi utilisĂ©es dans le traitement des rhumatismes. Tant de plantes d’Amazonie ont des effets thĂ©rapeutiques
L’Amazonie constitue le plus important rĂ©servoir de biodiversitĂ© de la planĂšte. Et les plantes des tropiques sont bien plus dotĂ©es en principes actifs que celles des climats froids, tempĂ©rĂ©s ou subtropicaux. Quel rĂŽle joue l’industrie pharmaceutique dans ces alchimies ?PrĂšs des deux tiers des mĂ©dicaments modernes proviennent de la nature 35 % sont issus directement ou indirectement de molĂ©cules naturelles, 25 % en sont inspirĂ©s. Nous savons que la nature possĂšde une chimie bien plus Ă©laborĂ©e que la chimie de synthĂšse les principes actifs naturels – fruit de millions d’annĂ©es d’assemblage et de sĂ©lection en fonction de leur utilitĂ© biologique – ont une structure tellement plus complexe que ceux de la synthĂšse chimique ; aujourd’hui, les biotechnologies arrivent Ă  les imiter. Dans ce sens, l’Amazonie constitue le plus grand laboratoire du monde. Y a-t-il un risque de voir les Indios dĂ©possĂ©dĂ©s de leurs richesses ?Bien sĂ»r ! La biopiraterie guette, d’oĂč l’impĂ©rieuse nĂ©cessitĂ© de les former et de faire respecter des rĂšgles Ă©thiques de protection de leurs connaissances et de leur environnement. Ont-ils, Ă  cause de la dĂ©forestation et de la pollution, dĂ©jĂ  perdu de prĂ©cieuses plantes ?Oui, c’est certain. Et quand on sait que prĂšs de 80 % des espĂšces vivantes amazoniennes restent Ă  dĂ©couvrir, on se rend compte que la dĂ©forestation galopante actuelle fait perdre un espoir contre la dĂ©pression, le cancer, le sida
 BrĂ©silien et suisse, le trĂšs respectĂ© et dĂ©corĂ© Pr Meyer est le fondateur du Pisad, projet inĂ©dit pour les biotechnologies vertes amĂ©rindiennes », modĂšle de valorisation Ă©quitable des savoirs traditionnels et de la biodiversitĂ© d’Amazonie, dĂ©veloppĂ© avec le soutien de l’Unesco. Herb’Içana associe les connaissances et le savoir-faire des Indios Ă  l’expertise des chercheurs occidentaux en biotechnologies vertes, avec un partage des bĂ©nĂ©fices. Jean-Patrick Costa © DR "Les chamans savent mobiliser le patient vers l'autoguĂ©rison"Jean-Patrick Costa Pharmacien, anthropologue, spĂ©cialiste de l’Amazonie depuis vingt-cinq ans Paris Match. Il semble que le savoir traditionnel des chamans intĂ©resse peu les laboratoires
Jean-Patrick Costa. Les chamans ne dĂ©tiennent pas de plantes miracles pour lutter contre le diabĂšte, le cholestĂ©rol ou l’hypertension. Mais de petits laboratoires, qui lancent des produits ne demandant pas d’autorisation de mise sur le marchĂ©, viennent chercher en Amazonie des plantes coupe-faim, par exemple. Ou des antirides, des huiles de beautĂ©, notamment celles issues du buriti, le fruit d’un palmier, utilisĂ© pour renforcer les cheveux des Indios. Elles contiennent du bĂȘtacarotĂšne et des antioxydants qui peuvent entrer dans la composition des crĂšmes. Tout cela est vendu librement sur les marchĂ©s. Avons-nous fait aujourd’hui l’inventaire de ces plantes et de ces savoirs ?Les universitĂ©s locales s’y sont attelĂ©es, en menant des Ă©tudes. Elles font ainsi tomber dans le domaine public l’inventaire de leur biodiversitĂ© et les savoirs des guĂ©risseurs. Il y a vingt ans, on les pillait sans scrupule. Aujourd’hui, on apprend d’eux, mais sans leur donner grand-chose en retour. Les guĂ©risseurs ont une approche globale de la maladie Comment opĂšrent les guĂ©risseurs sur les malades ?Ils ont une approche globale de la maladie psychique, Ă©motionnelle, spirituelle. Ils ne travaillent pas directement avec la chimie de la plante, ils mobilisent le patient vers l’autoguĂ©rison en l’aidant Ă  liquider des blessures anciennes qui peuvent ĂȘtre Ă  l’origine de la maladie. Ces thĂ©rapies indiennes favorisent-elles aussi l’immunitĂ© physique, par exemple auprĂšs de malades en chimiothĂ©rapie ?Absolument. C’est pourquoi la mĂ©decine actuelle n’est plus fermĂ©e Ă  ces stratĂ©gies complĂ©mentaires. Si elles parviennent Ă  Ă©lever de 20 % le taux de rĂ©mission d’une maladie mortelle, c’est bon Ă  prendre. Et il existe bel et bien des plantes aux vertus immunostimulantes, anticancĂ©reuses, antidĂ©pressives. Par exemple la griffe du chat que je conseille en tisane, et qui dĂ©veloppe les dĂ©fenses immunitaires. Qui sont les scientifiques que vous accompagnez dans vos expĂ©ditions auprĂšs des chamans d’Amazonie ?Des psychothĂ©rapeutes, des acupuncteurs, des hypnothĂ©rapeutes, des fasciathĂ©rapeutes
 mais aussi des dĂ©cideurs, des artistes, des nez, des accompagnateurs de fin de vie, des gens qui se posent des questions sur la aussi. Salgado "Les arbres sont la clĂ© de notre survie" Pour un Occidental, une expĂ©dition en terre chamane vous transforme-t-elle ?C’est certain. Je l’ai vĂ©cu personnellement. Et ceux que j’ai accompagnĂ©s me disent avoir Ă©tĂ© transformĂ©s durablement. Qu’il s’agisse d’une rencontre culturelle, thĂ©rapeutique ou psychotropique. Car le patient n’est pas obligĂ© d’absorber ces plantes hallucinogĂšnes pour ressentir un effet. C’est le chaman qui fait ce travail. Il suffit d’ĂȘtre lĂ  et de recevoir les bĂ©nĂ©fices convoyĂ©s par lui. Pour que les thĂ©rapies chamaniques marchent, il faut y croire, il faut s’ouvrir. Jean-Patrick Costa est l’auteur de L’homme-nature » et des Chamans hier et aujourd’hui », Ă©d. Pascal GalodĂ©. Il a créé Arutam, une association de soutien auxIndiens, et accompagne des voyages culturels ou thĂ©rapeutiques en terres chamanes » avec l’agence Tamera 04 78 37 88 88. . 84 684 186 677 712 83 743 784

hier est derriĂšre demain est un mystĂšre